Un vétéran réclame 500 K$ aux Forces armées canadiennes
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Elyse L. Perreault
2018-09-12 17:00:00
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En 2009, l’ex-caporal Sylvain Lafrenière, 43 ans, avait été relevé de ses fonctions de journaliste militaire, car il faisait l’objet d’une enquête de la police militaire.
Personne ne lui avait alors exposé les raisons de ladite enquête, comme le rapporte le Journal de Montréal.
Les Forces armées canadiennes (FAC) croyait dans les faits que M. Lafrenière se faisait un profit grâce à des vidéos qu’il produisait et dans lesquelles il utilisait le logo des Forces, mais aussi de commanditaires. Ces derniers l’aidaient à financer ces DVD, envoyés en appui à ses collègues déployés en Afghanistan, dans lesquels il avait investi 18 000 dollars de son argent (avec son frère jumeau), rapporte Le Journal de Montréal.
Or, les FAC ont cru, à tort, qu’il tirait profit de la vente de ces DVD.
Celle-ci a ouvert une enquête pour fraude en 2009 et M. Lafrenière a été écarté de ses fonctions par mesure «préventive», sans jamais qu’on ne lui dise pourquoi il était ciblé par une enquête, révèlent de nombreux documents de cour obtenus par Le Journal.
Ajoutons que le militaire avait reçu l’autorisation d’aller de l’avant dans son projet de la part d’un haut gradé...
Silence radio
Au cours des premières années qui ont suivi le début de l’enquête, M. Lafrenière a tenté à de multiples reprises de connaître les motifs de l’enquête, mais personne n’a accepté de l’en informer.
Éventuellement, l’ex-journaliste a déposé un grief pour faire avancer les choses, puis une mise en demeure un peu plus tard, mais ses démarches sont demeurées vaines.
Enquête trop longue, négligée et coûteuse...
Ce n’est qu’en 2012 que M. Lafrenière a appris les fausses allégations des FAC à son sujet et le fait qu’il venait d’être blanchi sur toute la ligne. Et c’est seulement le mois passé que M. Lafrenière a enfin été autorisé à poursuivre l’armée de façon officielle.
«Il s’agit d’un dossier qui a été bâclé et qui aurait pu être résolu bien plus rapidement si la chaîne de commandement avait fait preuve de plus de diligence, avait rencontré M. Lafrenière dès le début et lui avait permis d’offrir sa version des faits», a écrit un juge de la Cour d’appel fédérale, comme le rapporte Le Journal.
L’avocate de l’ex-militaire, Me Dominique Bertrand, a donc déposé hier une poursuite exigeant 400 000 dollars en réparations pour ses droits fondamentaux qui ont été bafoués et « la détérioration de sa vie familiale ».
À cette somme, l’avocate ajoute une réclamation de 100 000 dollars en dommages punitifs, en plus de demander aux FAC de s’excuser à son client de manière officielle.
Les événements ont affecté la santé physique et mentale de l’ex-militaire.
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