Une avocate dans l’eau chaude pour des «tweets» de trop...
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Elyse L. Perreault
2018-09-12 14:00:00
![La juriste ne censure pas son opinion sur les réseaux sociaux…](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/23291__twitter.jpg)
Les «tweets» concernés sont des commentaires qu’elle a rendu publiques sur son compte Twitter en 2016 et 2017 à propos de certains juges ainsi que des tribunaux de Cornwall en général.
Selon ce que rapporte le Law Times, l’avocate accusait entre autres des juges de s’attaquer à ses origines autochtones en complotant pour condamner ses clients avant même qu’elle ait présenté leur défense.
Elle dépeignait ce genre de discrimination raciale comme étant fréquente envers ses confrères et ses clients.
Dans l’affidavit qui a été déposé dans le cadre du processus disciplinaire, les «tweets» de l’avocate ont été qualifiés de non civils et discourtois.
On lui a aussi reproché de ne pas avoir coopéré au processus disciplinaire et ne pas avoir payé ses cotisations au Barreau, ce qui lui a valu une suspension temporaire de son permis de pratique le 16 août dernier.
Charlene Desrochers accuse haut et fort le Barreau de l’Ontario de mauvaise gouvernance et d’abus de pouvoir, notamment en ce qui a trait aux processus disciplinaires. Elle nie son manque de collaboration et souligne avoir fourni neuf billets médicaux attestant de son incapacité à participer au processus ou de pratiquer comme avocate suite à une blessure.
Elle ajoute ne pas avoir bénéficié d’un délai raisonnable pour se préparer à son audience qui était prévue le 16 août dernier et dont elle a été avisée le 27 juillet.
L’avocate serait présentement en discussion avec des confrères en vue d’intenter un recours collectif contre le Barreau de l’Ontario et dénoncer plusieurs injustices dont elle dit les avocats victimes.
Entre temps, le processus disciplinaire ne semble pas faire reculer l’avocate qui est loin de se censurer sur les réseaux sociaux. En effet, Me Desrochers continue à «tweeter» quotidiennement des commentaires particulièrement crus qui visent directement certains juges.
Récemment, on pouvait lire ceci sur son compte:
I call Belleville's Justice Hunter "Old Yeller". He goes rabid on you when you refuse to make your Mohawk accused client plead guilty. He even froths at the mouth & loses self-control. He flips papers around, etc.
— Charlene Desrochers (@char_lawyer) 6 septembre 2018
I forget the name of the woman judge from Belleville who was drunk in the courtroom. She was hanging over her desk with her head to the side & she told me, "You're never happy!" I didn't know her. It was my first time standing b4 her. I never saw her before. I was thinking "WTF?"
— Charlene Desrochers (@char_lawyer) 6 septembre 2018
Judges are really miserable and crotchety in Canadian courtrooms. Well, that's been my experience. Their workplace must be toxic & we don't see it.
— Charlene Desrochers (@char_lawyer) 6 septembre 2018
DSG
il y a 6 ansI'm on the lawyer's side regarding the tweets. Even though most people are tired of hearing Indians complain and watching them obstruct the construction of pipelines, the lawyer had every right to post those tweets. Freedom of speech in entrenched in the constitution and it outweighs this ridiculous decorum by which we are not supposed to criticize or even question these esteemed judges. They are human beings like the rest of us and as a result they should be subject to scrutiny and criticism. If they think that they sit on higher ground than the rest of us then they should act that way by being impervious to her crude remarks.
Me Stéphane Lacoste
il y a 6 ansLes deux premiers tweets cités apparaissent clairement violation des obligations des avocats (cela me semble moins clair pour le troisième). N'en déplaise à DSG, la Cour suprême s'est déjà prononcé sur les limites de la liberté d'expression de l'avocat dans l'affaire Doré (et plus récemment dans Groia). Nous avons des devoirs.
On peut critiquer, mais il y a une manière de le faire. Cela n'a rien à voir avec l'ethnicité.
On ne peut espérer que le public respecte le système de justice si les avocats écrivent n'importe quoi.
Anonyme
il y a 6 ansIl ne s'agit que de quelques exemples des tweets de l’avocate! Si vous jetez un coup d'oeil sur son compte Twitter, vous verrez qu'elle traite ouvertent mêmes certains juges de "assholes"! Le penser c'est une chose, mais l'écrire comme vous le dites, est-ce éthique de sa part? J'en doute...
Anonyme
il y a 6 ans"it outweighs this ridiculous decorum by which we are not supposed to criticize or even question these esteemed judges"
Historiquement, la LSUC ne faisait pas ce genre de zèle, contrairement au Barreau. Il faut croire que les temps changent...