Une ex-avocate plaide coupable d’incitation au meurtre de son ex-conjoint
Radio-canada Et Cbc
2024-11-18 10:15:25
L’ex-avocate avait été arrêtée pour incitation à commettre un meurtre et production de pornographie.
La cause criminelle de l’ex-avocate Noémie Beauchemin a connu son dénouement, vendredi, au Palais de justice de Val-d’Or, quand la femme, originaire de La Corne, a plaidé coupable à une série d’accusations, dont celle d’avoir incité quelqu'un à tuer son ex-conjoint. Elle passera deux ans derrière les barreaux.
Les gestes posés par la femme de 29 ans en 2019 et 2020 s’inscrivent dans le contexte d'un conflit avec sa victime, à qui elle tentait de nuire pour l’écarter de la vie de leur enfant. Noémie Beauchemin a notamment essayé de piéger son ex-conjoint en plaçant des objets dans sa voiture, par l’entremise d’un tiers, pour le faire accuser de trafic de stupéfiants et de production de pornographie juvénile.
Elle s’est reconnue coupable d’avoir, à trois reprises, déposé des plaintes à la Sûreté du Québec (SQ) contre l’homme pour de fausses histoires d’agression sexuelle, de voies de fait et d’introduction par effraction.
En août 2020, Noémie Beauchemin communique par messages textes avec une femme pour lui demander si elle connaissait quelqu’un qui pourrait blesser ou éliminer son ex-conjoint. Elle offre jusqu’à 10 000 $ si une agression lui cause des blessures permanentes ou encore jusqu’à 35 000 $ pour un meurtre.
La femme l'informe alors ne connaître personne pour exécuter un tel contrat. Noémie Beauchemin l’a cependant relancée trois semaines plus tard avec un nouveau plan, soit de lui demander de faire une fausse déclaration à la police à l’endroit de l'ex-conjoint, pour le faire accuser de possession de drogue et de pornographie juvénile.
L’accusée a aussi plaidé coupable à un chef de harcèlement criminel à l’endroit de son ex-conjoint, mais un arrêt des procédures a été demandé sur tous les chefs auxquels elle faisait face relativement à la pornographie juvénile et au trafic de stupéfiants.
Deux ans de prison
Le juge Christian Leblanc, de la Cour du Québec, a entériné la proposition des deux procureurs au dossier, qui suggéraient une peine de deux ans d’incarcération dans un pénitencier fédéral.
Noémie Beauchemin sera aussi soumise à une période de probation de 3 ans à sa sortie de prison, au cours de laquelle elle devra notamment faire 150 heures de travaux communautaires. Dans le prononcé de son verdict, le juge Leblanc a noté la gravité des gestes posés par l’accusée et les conséquences graves que subissent encore aujourd’hui la victime et ses proches.
Parmi les facteurs atténuants du dossier, le juge a reconnu que les reconnaissances de culpabilité jouaient en faveur de l’accusée, en plus de son absence d’antécédents judiciaires, de ses remords sincères et des progrès significatifs notés dans un rapport de suivi psychologique.