Yves-François Blanchet veut poursuivre en diffamation
Florence Tison
2020-07-21 12:00:00
Le chef du Bloc québécois nie catégoriquement les allégations, et affirmait dimanche en conférence de presse « ne jamais avoir eu les comportements qui lui sont prêtés ».
« Jamais je n'aurais posé de tels gestes; c'est profondément contraire à tout ce que je suis... J'en serais incapable, a poursuivi le politicien. Je ne suis pas la personne que ce récit invente. »
M. Blanchet était accompagné de son épouse lorsqu’il a déclaré devant les médias que « les allégations anonymes sur les réseaux sociaux sont une pratique dangereuse, parce qu'elles portent ombrage aux témoignages de réelles victimes qui peuvent avoir perdu confiance dans notre système de justice ».
« Imaginez que vous vous réveillez, un matin, pour lire qu'on vous accuse faussement de gestes ignobles, en public, (...) sans aucun moyen pour défendre votre honneur. Imaginez, un instant, l'enfer dans lequel des personnes sans visage vous auraient alors précipité », a-t-il poursuivi.
Le droit de se défendre « en sachant au moins qui l’accuse »
Le super plaideur Me Karim Renno, du cabinet Renno & Vathilakis, s’est montré d’accord avec le chef du Bloc québécois dans une entrevue avec le Journal de Montréal.
« M. Blanchet a droit de se défendre en sachant au moins qui l’accuse. Ça me semble être un minimum », estime l’avocat.
Selon le Journal de Montréal, M. Blanchet peut soit poursuivre les personnes qui ont publié les allégations d’inconduites sexuelles, soit les forcer à divulguer l’identité de la personne derrière le témoignage, soit faire les deux.
« Un juge pourrait dire que ça a été fait seulement pour lui causer du tort. Dénoncer de façon anonyme comme dans ce cas-ci, c’est placer la personne dans une situation où elle ne peut pas se défendre », indique Me Renno.
Le chef bloquiste a d’ailleurs invité par communiqué la personne ayant publié les allégations à porter plainte aux autorités.
Rossita S.
il y a 4 ansOn ne peut pas poursuivre quelqu'un avant de l'avoir identifié. Les critères d’une ordonnance Norwich semblent remplis en l'espèce, pour demander à Facebook (sur paiement) de divulguer dans un délai spécifié:
- l’identité des admin du groupe FB (noms et adresses)
- l'identité de l'usager qui a publié les allégations en premier
- L'affichage contenant les allégations (même s’il est retiré), accompagné d’un rapport regroupant les données de rétroaction (likes, réactions, contenu des commentaires, partages), mais en excluant tout identifiant d’usagers non visés par l’ordonnance
Il se peut aussi que FB ne détient que des adresses courriel et des noms qui ne sont reliés à aucune personne existante (comme en matière de vol d’identité), mais c’est un début qui peut donner ouverture à d’autres ordonnances Norwich.
Tout ça, pour envoyer une mise en demeure…
On dirait des mini-épisodes de procédure civile.
Marcus
il y a 4 ansTrès instructif collègue on voit que vous avez les idées bien en place.
Mise à part une victoire inespérée de Donald Trump en 2020, il n'y a rien qui me ferait plus plaisir que de voir ces bachèlières de L'UQAM démasquées pour ce qu'elles sont, de vulgaires délatrices digne des anciennes républiques de l'Union soviétique, au surplus sûrement mal coiffées.
Anonyme
il y a 4 ansBlanchet vient du domaine des relations publiques, et il vient de servir une magistrale leçon de communications aux Hiènes en G-string.
Dès qu'elles ont fermé l'accès public à leur site web (prétendument pour se protéger), Blanchet a fait une sortie publique en se réjouissant de cette fermeture, et déclarer en substance que cela assainissait l'air ambiant.
Ensuite il n'y a pas de réaction publique des Hiènes en G-srings, et Blanchet en a rajouté une couche en réfléchissant à voix haute au sujet d'une possible poursuite de sa part.
Jusqu'ici Blanchet n'a pas joué sur le terrain juridique. Il a plutôt joué sur le terrain du discours public, et a scoré 2 buts.