Le « Grand chantier pour les familles » ne doit exclure aucun enfant
Stéphanie Valois
2022-03-30 11:15:00
C’est donc avec consternation que l’Association des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) constate que les principes fondamentaux ayant mené à ces avancées législatives — le droit de tout enfant à l’éducation et à la santé — sont absents des réflexions et des actions menées par le gouvernement du Québec relativement à l’avenir du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.
D’abord, en 2018, le ministère de la Famille a fait volte-face quant à son interprétation de l’article 3 du Règlement sur la contribution réduite, afin que les demandeurs d’asile n’y soient plus admissibles, rendant ainsi financièrement inaccessibles les services de garde à leurs enfants. Depuis 2018, ce sont donc des centaines, voire des milliers de familles sur notre territoire qui se voient exclues de ces services essentiels pour souvent plusieurs années.
Le lancement du « Grand chantier pour les familles » et le projet de loi no 1 (Loi modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance afin d’améliorer l’accessibilité au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance et de compléter son développement), dont l’étude détaillée en commission parlementaire est en cours, auraient pu être l’occasion de rectifier le tir et de rêver un Québec où les droits fondamentaux de chaque enfant sont reconnus et concrétisés, mais le ministre de la Famille persiste et signe : aucune modification législative ou réglementaire ne prévoit l’accès aux services de garde de tout enfant peu importe le statut d’immigration ou l’absence de statut d’immigration de ses parents. Cette lacune majeure dans le projet de loi montre que l’intention du ministère de la Famille est de continuer à exclure des services de garde les enfants dont les parents sont demandeurs d’asile ou n’ont pas de statut d’immigration.
Les principes ayant mené aux modifications législatives et réglementaires qui permettent aux enfants d’accéder aux systèmes d’éducation et de santé doivent prévaloir a fortiori en matière de petite enfance. Pour ne nommer qu’un exemple, le dépistage précoce de retards de développement ou de troubles divers peut éviter de lourdes conséquences pour le bien-être des enfants. De plus, l’accès aux services de garde permet à leurs parents d’intégrer le marché du travail plus rapidement et de mener plus sainement les procédures visant à régulariser leur statut.
Cette semaine, les députés de l’opposition (QS, PQ, PLQ) ont proposé et appuyé un amendement afin d’inclure l’accès aux services de garde subventionnés pour tous les enfants des demandeurs d’asile et d’autres au statut précaire. Un procès aura lieu en Cour supérieure à ce sujet les 21 et 22 avril : nous appelons donc le gouvernement provincial à adopter cet amendement sans tarder. L’une des six priorités que vise le gouvernement dans le cadre de son « Grand chantier » est de « remettre l’égalité des chances au cœur de notre action ». Cet idéal restera lettre morte aussi longtemps que des enfants seront exclus du système à cause de la trajectoire migratoire de leurs parents.
L’avocate Stéphanie Valois est présidente de l’Association des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI). Ce texte est d’abord paru sur le site internet du Le Devoir.
Anonyme
il y a 2 ansUn réfugié a théoriquement vocation à retourner dans son pays d'origine, une fois que la situation là bas se serait calmée. Dans les faits ça n'arrive pas car ces gens viennent souvent de "shithole countries" où la situation va presque toujours de mal en pire. De plus, même si leur pays d'origine revenait à la "normale", pour beaucoup de ces gens un retour serait difficilement réalisable. Ainsi, à l'immigration massive voulue par la doxa multiculti qui règne à Ottawa (que les employeurs du Québec voient aussi comme du pain béni), il faut ajouter un nombre imprévu de gens obtenant la "protection" du Canada, et qui sont encore plus difficile à intégrer économiquement.
Quand la capacité de payer du contribuable est-elle prise en compte dans les politiques d'accueil? Logiquement, il faudrait réduire le nombre de places d'immigration régulière par un multiple du nombre de personne accueillies à titre de réfugié, car ces dernières sont accueillies sans égard à leur adéquation avec les besoins économique d'ici.
Vous réclamez l'universalité d'accès aux services publics, mais seriez vous prête à réduire les places d'immigration régulière afin de de pas plomber les finances publiques avec des arrivants imprévus qui sont loin d'être tous des "chances pour le Canada"?
Dans le cas contraire, votre texte d'opinion est-il une info-pub gauchiste pour militant de Québec Solidaire, chez qui tous les moyens sont bon pour diluer le plus vite possible l'identité québecoise, dans un Canada fantasmé qui enverrait éternellement des paiement de transfert tout juste suffisant pour éviter la révolution des affamés?
Anonyme
il y a 2 ansÉtant donné la teneur xénophobe de ce texte, j'aimerais qu'un jur au Québec, qu'on nous donne les statistiques sur les salaires et le montant des impôts payés par les immigrants et leurs enfants, depuis le début du 20e siècle?
"Shithole countries"? OK! Il existe une immigration choisie au Canada et non contrainte (hello? les travailleurs qualifiés) de ces personnes issues de ces "shithole countries", que ces personnes en général plus instruites que ceux qui les qualifient de personnes venant de "shithole countries" et que souvent ils ont, par conséquent, des emplois nettement mieux rémunérés, qui sont taxés de manière éhontée au Québec. Alors puisqu'ils sont aussi des contribuables que Revenu Québec prend un malin plaisir à ponctionner et que l'argent n'a pas d'odeur ou d'origine, eh bien, on va dire que ce sont leurs impôts qui servent à aider les réfugiés des "shithole countries"
C'est vrai qu'avec des DEC ou des Secondaire 5, on arrive à se situer dans des tranches d'imposition où l'on contribue plus qu'on ne reçoit de l'État.
Anonyme
il y a 2 ans" il faudrait réduire le nombre de places d'immigration régulière par un multiple du nombre de personne accueillies à titre de réfugié, car ces dernières sont accueillies sans égard à leur adéquation avec les besoins économique d'ici."
Le nombre de places pour immigrants réguliers devraient également être réduit d'un multiple du nombre de migrants à qui le status de réfugié a été refusé, mais dont notre exécutif pro-migrant a perdu la trace, et est incapable de dire s'ils ont quitté le pays. Ce multiple devrait d'ailleurs être supérieur au multiple utilisé dans le cas des réfugiés admis, car un migrant clandestin constitue une charge encore plus importante pour les comptes publics (par exemple lorsque l'un d'eux de présente à l'hopital avec un diabète non traité depuis plusieurs années).
https://www.qub.ca/article/ottawa-a-perdu-la-trace-de-demandeurs-dasile-1069676914
Anonyme
il y a 2 ansCe n'est pas la capacité de payer des contribuable qui est le moteur des politiques d'accueil, mais plutôt le spectacle politique partisant. En France il se déroule actuellement des évènement illustrant bien cette réalité: des migrants africain se font mettre à la porte des hôtels (où ils sont logés au frais du contribuable), pour faire de la place aux réfugié ukrainiens. Comme on pouvait s'y attendre, ces migrants africains crient au racisme, et des médias gauchistes leur tendent le micro.
Écoutez le commentaire de cette militante, suivi de celui d'Abdul (que Street Press présente comme un migrant de "16 ans"):
https://www.youtube.com/watch?v=iqQzKU13KU8 (à 0:46-1:30)