Ex-avocat devenu entrepreneur en série!

Thomas Geissmann s'est longtemps accroché à son titre d'avocat. Le jeune entrepreneur de 35 ans n'a cessé de payer ses frais d'adhésion au Barreau que tout récemment.

« On s'attache à ces choses-là. Pourtant, j'étais convaincu depuis pas mal de temps que je n'allais plus pratiquer. Le Barreau du Québec devrait avoir un statut spécial pour les gens comme moi, qui sont encore attachés à la fonction, mais sans avoir à payer l'assurance », plaide-t-il.

Car désormais, ce Barreau 2006 se consacre au développement d'une entreprise d'e-commerce spécialiste de l'incontinence dont il est chef des opérations. Il est ainsi en charge de l'administration générale, du développement et de la croissance de l'entreprise.

Le droit l’aide dans sa nouvelle vie d’homme d’affaires. « Le droit comme tel ne me manque pas, mais il reste un très bon outil au quotidien. J'en ai gardé les réflexes. Surtout dans tout ce qui est négociations commerciales et gestion des ressources humaines », dit-il.

Pour Incontinence-Protection.com, il vise une expansion, afin que l’entreprise devienne leader dans le domaine en France. « Le marché des produits de maintien à domicile et de la perte d'autonomie est intéressant et en pleine expansion. Nous avons la sensation d'être proches des gens et de les aider. »

Des débuts chez Fasken Martineau

Aujourd’hui homme d’affaires épanoui, M. Geissmann a pourtant commencé sa carrière en cabinet. Après son bac en droit à l'Université de Montréal, il est entré en tant que stagiaire puis avocat chez Fasken Martineau. Il partira cinq ans plus tard chez Brouillette & Associés.

« Je crois que ma mère était un peu déçue que je fasse des études de droit. Moi je voulais comprendre comment le monde marchait. Elle me voyait plus dans une carrière créative », explique-t-il.

Ni avocat ni artiste, le jeune homme est en fin de compte un véritable homme d'affaires. « Au fil du temps, je me suis rendu compte que je ne serai jamais rien d'autre qu'un prestataire de service en étant avocat. Moi je voulais être dans l'action, monter des projets. Cela aurait été malhonnête de rester dans un milieu qui ne me convenait pas », poursuit-t-il.

Des bus et des mouchoirs

Petit à petit, l'ancien avocat s’est dirigé vers de nouveaux horizons. En 2013, il a fait le grand saut et intégré l'équipe qui était sur le point de lancer Busbud, un service de réservation de billets d’autobus à travers le monde.

Il a été responsable du volet commercial de l'entreprise jusqu’à tout récemment. Il est aujourd’hui toujours membre du conseil aviseur. Il a aussi lancé une nouvelle entreprise, cette fois de mouchoirs en tissus, avec sa conjointe, Marion Poirier.

« Pour Busbud, j'ai dû voyager beaucoup. Alors que j'en avais profité pour rendre visite, avec Marion, à un vieil oncle. Il m'a donné de vieux mouchoirs brodés », se souvient-il.

C'était aussi en 2013. Le couple retrouve alors le plaisir des mouchoirs en tissu et se découvre une volonté d’aller vers quelque chose de durable. Tshu est ainsi né.

Si leurs mouchoirs sont toujours fabriqués à Montréal, le centre de gestion a été transféré en France, là où Thomas Geissmann s'est joint, en avril 2017, à Incontinence-Protection.com, dans la région d'Aix-en-Provence.

Comme quoi, le droit mène vraiment à tout.