Il quitte Stikeman pour lancer son bureau
Emeline Magnier
2013-06-25 15:00:00
"Je ne suis ni à l'avant-garde, ni en retard, le timing est bon", dit-il.
Le vendredi 3 mai, Il a quitté le bureau montréalais de Stikeman où il occupait la fonction de responsable des services corporatifs et président des services professionnels, pour commencer dès le lundi suivant dans le bureau qu'il loue dans un centre d'affaires Place Ville Marie.
"Le 6 j'étais déjà opérationnel, et c'était une première journée bien occupée", indique Me Farley. L'entrevue s’est déroulée dans une salle de conférence mise à disposition par le service de bureaux. Pour cause, le sien est déjà envahi de boîtes relatives à un dossier en cours.
Flexibilité
Si Me Farley a pris une adresse à la Place Ville Marie, il ne faut pas se laisser tromper par les apparences. Loin de lui l'idée de vendre à ses clients le magnifique apparat et les milliers de dollars au pied carré des grands bureaux du centre ville.
Farleylegal est un cabinet boutique en droit des affaires et transactionnel qui s'opère à partir d’une structure plus flexible et moins coûteuse. Fort de son expérience de 20 ans chez Stikeman, Me Farley veut mettre en avant la qualité de ses prestations en réduisant les coûts fixes qui, selon lui, n'apportent aucune valeur ajoutée au client.
"Si je dois gager, j'investis en professionnels et en système plutôt qu'en adresse", indique l'avocat. Épaulé de parajuristes et de jeunes avocats en fonction des mandats, Me Farley a déjà un plan d'affaires pré-établi:
Plan d’affaires
"Pour être optimal, je ne serai pas seul longtemps", explique-t-il. À court terme, il prévoit bâtir une équipe complète de droit transactionnel composée d’un ou deux parajuristes ainsi que d'un avocat junior. Son site internet est d'ailleurs déjà conçu pour accueillir d'autres profils, la section avocats étant traitée au pluriel.
Son départ de chez Stikeman s'est déroulé très professionnellement, même si certains de ses associés ont été surpris, déçus et compréhensifs à l'annonce de la grande nouvelle. Selon Me Farley, il y a une place pour de futures collaborations avec son ancien bureau.
"Nous pourrons nous référer des dossiers de part et d'autre, notamment en cas de conflit d'intérêts". Quand je regarde le crayon que Me Farley m'a gentiment prêté pour prendre des notes, je ne peux que le croire: il est estampillé Stikeman!
Continuité
"Je n'aurai jamais pensé avoir eu autant de succès chez Stikeman, ni avoir l'audace de lancer mon propre cabinet", explique l'avocat. Selon lui, il faut toujours se surprendre soi-même et aller au bout de ses idées. "Je n'ai aucun regret sur mon parcours, là où je suis aujourd'hui, c'est une continuité."
À 43 ans, Me Farley explique qu'il se trouve dans ses meilleures années professionnelles et qu'il souhaite les consacrer à travailler sur Farleylegal. "C'est un grand défi, plein d'incertitudes mais je suis convaincu de ma réussite", affirme-t-il.
Même si son bureau n'est pas décoré d'acajou, Me Farley est à la pointe de la technologie: sa carte de visite comporte un code QR, code barre lu par les téléphones portables qui renvoie directement à son site internet.
Sa couleur: le rouge orangé. "On m'a dit que ça représente l'énergie et le dynamisme, c'est pour ça que je l'ai choisie", conclut-il.