Attention au Web 2.0 hors du lieu de travail

Ogilvy Renault
2008-08-07 08:53:00
Ce qu'un employé dit et affiche en ligne, même en dehors de ses heures de travail et au moyen de son ordinateur personnel, peut avoir des répercussions sur son employeur.
« Un des principaux attraits des sites hébergés par le Web 2.0 repose sur le fait que les gens peuvent partager des aspects de leur vie avec le monde entier depuis leur propre domicile », de dire Anthony Moffatt, avocat au sein de l'équipe Droit de l'emploi et du travail d'Ogilvy Renault. Toutefois, cela peut susciter un problème si les employés affichent du contenu qui porte atteinte à la réputation de leur employeur, viole une entente de confidentialité ou nuit gravement à leur capacité à travailler avec leurs supérieurs et leurs collègues. Même en dehors des heures de travail, ce que vous faites demeure au vu et au su de tous. »
En début d'année, une employée des services administratifs de l'Alberta Public Service a été congédiée après que son employeur a pris connaissance du contenu du blogue de cette employée. L'employée y avait affiché des commentaires offensants à propos de ses collègues qui étaient identifiés par des pseudonymes.
Le conseil d'arbitrage de la province a convenu que les commentaires avaient causé des dommages irréparables à la relation d'emploi et a confirmé le renvoi de l'employée.
D'autres exemples ont également démontré les dangers que peut engendrer une utilisation inappropriée d'Internet :
• Un professeur de l'Acadia University a été congédié pour « comportement aberrant » : il avait utilisé le portable fourni par son employeur afin d'arranger une rencontre hautement osée avec une femme dont il avait fait connaissance sur un site de rencontre Internet.
• L'entraîneur des meneuses de claques de l'équipe des Winnipeg Blue Bombers a démissionné récemment après la découverte de photos provocatrices de certaines des meneuses de claques affichées en ligne.
« Lorsque des employés affichent du contenu offensant sur des sites Web 2.0, ils peuvent mettre leur employeur dans l'embarras, explique Daphne Fedoruk, avocate au sein de l'équipe Droit de l'emploi et du travail d'Ogilvy Renault. Les sociétés ne cherchent pas à faire taire les opinions de leurs employés exprimées en dehors des heures de travail mais, en revanche, elles estiment qu'elles ne peuvent permettre que leur image soit entachée par de telles opinions. Nous assistons à l'émergence d'un nouveau domaine du droit et l'on peut s'attendre à ce que de plus en plus de jugements en la matière soient rendus. »