Vague de dénonciations : le système de justice est là pour aider, dit Jolin-Barrette
Radio -Canada
2020-07-13 12:00:00
En entrevue au Téléjournal Grand Montréal, le ministre Jolin-Barrette a soutenu que les dénonciations publiées récemment, notamment à l'encontre de l'actrice et animatrice Maripier Morin ou du chanteur Bernard Adamus, représentaient «un geste courageux».
«C'est déjà un pas de le souligner publiquement et d'avoir réussi à effectuer ce cheminement-là», a poursuivi le ministre.
«On encourage toutes les victimes à dénoncer», a-t-il aussi affirmé.
«Suite à ces dénonciations publiques, j’invite les gens à s’adresser à la police pour qu’elles puissent faire leur dénonciation», a poursuivi M. Jolin-Barrette, avant de préciser qu'à l'instar des autorités policières, «le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est là pour accueillir les dénonciations, surtout pour accompagner les victimes, notamment les victimes d'agressions sexuelles».
Entre autres services d'accompagnement pour les victimes, il existe les CAVAC, les Centres d'aide aux victimes d'actes criminels, ainsi que les CALACS, qui sont, eux, spécialisés dans la lutte contre les agressions à caractère sexuel, a encore précisé le ministre.
Selon ce dernier, recourir au système de justice permet notamment de faire en sorte que les accusés puissent répondre de leurs actes et subir leur procès.
Il ne faut pas non plus oublier, a rappelé M. Jolin-Barrette, qu'il n'existe maintenant plus de délai de prescription pour porter plainte au civil concernant une agression sexuelle. Adoptée à toute vitesse en juin, la loi 55 a aboli le délai de 30 ans qui avait été mis en place par le gouvernement Marois en 2013.
Pour ce qui est des accusations au criminel, il n'existait déjà plus de délai de prescription.
Tout cela a de nouveau mené le ministre à inviter les victimes d'agressions sexuelles à se tourner vers la justice pour obtenir réparation.
Une confiance à retrouver
M. Jolin-Barrette a toutefois reconnu qu'«il y a toujours du travail à faire pour améliorer le système de justice et l'accompagnement des victimes d'agressions sexuelles», notamment lorsque celles-ci n'osent pas faire appel aux autorités, de peur de ne pouvoir prouver des faits bien souvent survenus dans l'intimité avec leur agresseur.
Il y a cependant beaucoup de gens dévoués pour soutenir les victimes, a mentionné le ministre, avant d'ajouter que la Loi sur l'indemnisation des victimes d'actes criminels permettait de les dédommager sans que celles-ci doivent d'abord obtenir une condamnation de leur agresseur devant les tribunaux.
«L’État est là pour vous soutenir et pour s’assurer qu’à travers tout ce combat-là, le gouvernement est là pour offrir de l’aide et de l’accompagnement dans une démarche de reconstruction», a-t-il encore dit.
«C'est important d'être là pour les victimes, et nous allons continuer de bonifier le panier de services», a-t-il ajouté.
Le ministre a finalement évoqué un «processus constant», notamment en ce qui concerne l'accompagnement, par le DPCP, de divers corps policiers, afin d'améliorer les services aux victimes d'agressions sexuelles.
«Il n’y a rien de parfait, mais on est au travail pour améliorer les choses. Je pense qu’au cours des dernières années, il y a eu une prise de conscience à travers le système de justice», a souligné Simon Jolin-Barrette.
Besoin d'aide?
Vous pouvez contacter le CAVAC au 1-866-532-2822.
Vous pouvez aussi contacter le regroupement des CALACS au 514-529-5252, dans la région de Montréal, ou au 1-877-717-5252 à l'extérieur de la métropole.