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La bonne entente patron-assistante ? Question de chimie

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Natacha Mignon

2009-08-03 14:15:00

Vous aimeriez améliorer votre relation avec votre adjointe juridique ? Suivez les conseils d’une pro, qui roule sa bosse dans la profession depuis une douzaine d’années.
Geneviève Poirier connait tout de la profession d’assistante juridique. Elle est passée des petits aux grands bureaux. Elle a fréquenté les ordres professionnels. Elle a été l’adjointe d’avocats, hommes et femmes, fraîchement sortis de l’université ou au bord de la retraite.

Mais depuis 2004, cette nouvelle maman a décidé d’exercer la profession en tant que temporaire.

« Et en cinq ans, je n’ai jamais manqué de travail », assure-t-elle.

Mme Poirier n’a pas de formation d’adjointe juridique, mais un collégial en technique bureaucratique. Les connaissances juridiques, elle les a acquises sur le tas. Elle a commencé dans un cabinet où une adjointe sénior et un jeune avocat ont pris le temps de lui apprendre le métier. Pour elle, ce fut primordial. « Comme une éponge, j’ai tout pris », dit-elle.

Avec ce bagage, un bilinguisme irréprochable et sa volonté, elle a travaillé chez De Grandpré Chait, Lavery, Bélanger Sauvé, Miller Thomson Pouliot, Robinson Sheppard Shapiro, et BCF notamment.

Malgré ces expériences, on sent que son cœur balance du coté des petits cabinets. « Il y a beaucoup de bureaucratie dans les gros bureaux. Il faut faire des réquisitions pour la moindre chose.» Dans les petits, « on passe des dossiers aux photocopies, on peut-même vider le lave-vaisselle, mais on fait partie d’une équipe » dit-elle. Et, c’est ce qu’elle aime dans le métier.

Penser à la place du patron

Ce n’est pas possible pour cette adjointe de ne pas s’impliquer dans les dossiers. Alors, elle apprécie travailler pour des jeunes avocats qu’elle estime plus débrouillards. « Ils n’utilisent pas la dictée pour tout », explique-t-elle.

Pour elle, le métier d’assistante offre des tâches bien plus gratifiantes que la transcription. Une adjointe doit être capable de traduire des documents, de préparer certaines procédures, de rédiger des courriers et de prendre des initiatives. « C’est un beau métier, les possibilités sont illimitées. Après douze ans, j’apprends encore. »

« Un avocat gère énormément de dossiers, alors que l’adjointe en prenne une partie, cela fait partie du métier». Il faut être capable de penser à la place du patron », ajoute-t-elle.

Est-elle un exemple ou une perle rare ? «Je fais partie des perles rares de la profession, je le dis sans vanité ». Dans la réalité, elles a vu des collègues très démotivées ou qui se perdent en « potinage ». « Dans les grands bureaux, ça n’arrête pas ».

Une question de chimie

Mme Poirier reconnait préférer travailler pour des hommes que pour des femmes. « Parce qu’il y a une certaine rivalité », admet-elle. Aussi, elle croit que les avocates cherchent à « performer davantage pour arriver au même clivage que les hommes. Pour cela, elle ont besoin de contrôle. »

Mais ce n’est pas une règle. Ce qui compte c’est le respect. Elle a connu des avocats qui imposent « une hiérarchie au-delà de leur rôle » et qui montrent de la condescendance envers les adjointes. Dans ce cas, ils n’obtiendront pas « le petit plus indispensable qui fait la différence ». « Quand il y a du respect mutuel au contraire, tout s’enchaine ».

« Quand une adjointe ressent de la condescendance, elle fera le minimum », insiste-t-elle.

En conclusion, qui serait le patron idéal ? Pour Mme Poirier, c’est celui « qui donne sa chance à l’initiative et qui est capable d’une tape dans le dos quand tout va bien ».


Une entrepreneuse !

Geneviève Poirier était une entrepreneuse dans l’âme qui s’ignorait. Elle ne l’a découvert qu’en 2004, lorsqu’elle a décidé de travailler comme adjointe juridique temporaire. C’est à ce moment là qu’elle a lancé Ad hoc services linguistiques, une micro entreprise qui offre toute une gamme de services linguistiques, mais aussi des solutions bureautiques. Pour plus d’infos, cliquez ici.

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5 commentaires
  1. Me
    Me
    Enfin un article intéressant... ça fait changement de la prose publicitaire, bon marché bien polie et à la langue de bois, des deux recruteurs.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    bon article
    merci pour cet article intéressant et original!!

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    enfin!
    Enfin un article qui sort des sentiers battus...et nous donne l'envers du décor...!

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    Bon article
    Bon article. Des commentaires très intéressants de la part de Mme Poirier. Prendre de haut les membres du "staff": une erreur à ne pas faire dans les petits comme les grands bureaux...

  5. polaire
    polaire
    il y a 15 ans
    Bureaucratique?
    J'imagine que Mme Poirier a une formation en technique de BUREAUTIQUE et non en technique bureaucratique ;-)

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