Reportages
Le Pitbull du droit
Natacha Mignon
2010-06-10 15:00:00
Raphael Levy a fait carrière en petit cabinet. Qu’est-ce que cela prend, à votre avis, pour réussir à son compte ?
« Salut, là je ne peux pas te parler, car je fais ce que tu fais, toi, très bien : répondre à une journaliste », dit Me Levy à un confrère associé d’une grosse firme, qui l’appelle pendant l'entrevue.
Le quotidien de Raphael Levy, 51 ans, c’est cela: tenir la dragée haute aux grands bureaux.
Plaideur dévouant au moins 50 % de son activité aux conflits personnels du travail, son dernier fait d’armes est d'avoir obtenu 788 000 $ pour un client congédié par le Groupe de sécurité Garda
En face, Me Michel Brisebois de chez BCF, puis Me Robert Bonhomme de chez Heenan Blaikie.
« Je représente souvent des employés congédiés. Neuf fois sur dix leurs employeurs sont défendus par des bureaux nationaux, dit-il. Cela peut impressionner mes clients. Évidemment, pas moi. Au contraire, je me dis +humm, ça va être bon+. »
Me Levy ne veut pas pour autant tirer à boulets rouges sur ses confrères des ''bigs'', mais pointe une faiblesse.
« Il y a un parallèle à faire entre l’employeur et son avocat. L’employeur pense toujours qu’il peut s’en tirer, tout comme son avocat. »
Admis au barreau en 1992, Me Levy a toujours exercé le droit, comme plaideur, dans de petites firmes.
« Drôle de choix, surtout quand on voit les jeunes qui sortent de l’école. Pour eux, la pratique en petit bureau arrive en toute fin de leur liste de souhaits, s’amuse-t-il.
En grands bureaux, il y a beaucoup de soldats et peu de généraux, je ne m’y voyais pas. Pour moi, tout est mieux en petit cabinet à condition d’avoir bâti sa réputation. Après près de 20 ans de carrière, la mienne me précède. »
Et, à la Commission des relations du travail ou devant les autres juridictions où il plaide, l’avocat est surnommé le pitbull. « Un pitbull en costume Prada », ai-je même entendu.
Jeu d’acteur ou trait de caractère?
La question se pose car l’homme qui me fait face est affable, posé et calme, ce que je lui fait remarquer.
« Vous devriez le dire au dernier témoin que j’ai contre-interrogé », dit-il.
Pour ce qui de l’inné ou de l’acquis, la vérité est sûrement entre les deux. A l’écouter, réussir à son compte prend en tous cas beaucoup (plus ?) de travail et des convictions.
« Je dois être très agressif au tribunal. Pensez que les gens qui viennent me voir ont perdu leur emploi. Ils sont dans une situation précaire et ont besoin d’argent. Alors si en me battant un peu plus, que ce soit au tribunal ou en négociant, j’obtiens plus pour mon client, je le fais sans hésiter. »
Aujourd’hui, la clientèle de Me Levy et de son associée, Me Evangelia Tsotsis, provient de cette réputation, alimentée par le bouche-à-oreille, et sur référence de grands bureaux lorsqu’un conflit d’intérêt se pose.
Le quotidien de Raphael Levy, 51 ans, c’est cela: tenir la dragée haute aux grands bureaux.
Plaideur dévouant au moins 50 % de son activité aux conflits personnels du travail, son dernier fait d’armes est d'avoir obtenu 788 000 $ pour un client congédié par le Groupe de sécurité Garda
En face, Me Michel Brisebois de chez BCF, puis Me Robert Bonhomme de chez Heenan Blaikie.
« Je représente souvent des employés congédiés. Neuf fois sur dix leurs employeurs sont défendus par des bureaux nationaux, dit-il. Cela peut impressionner mes clients. Évidemment, pas moi. Au contraire, je me dis +humm, ça va être bon+. »
Me Levy ne veut pas pour autant tirer à boulets rouges sur ses confrères des ''bigs'', mais pointe une faiblesse.
« Il y a un parallèle à faire entre l’employeur et son avocat. L’employeur pense toujours qu’il peut s’en tirer, tout comme son avocat. »
Admis au barreau en 1992, Me Levy a toujours exercé le droit, comme plaideur, dans de petites firmes.
« Drôle de choix, surtout quand on voit les jeunes qui sortent de l’école. Pour eux, la pratique en petit bureau arrive en toute fin de leur liste de souhaits, s’amuse-t-il.
En grands bureaux, il y a beaucoup de soldats et peu de généraux, je ne m’y voyais pas. Pour moi, tout est mieux en petit cabinet à condition d’avoir bâti sa réputation. Après près de 20 ans de carrière, la mienne me précède. »
Et, à la Commission des relations du travail ou devant les autres juridictions où il plaide, l’avocat est surnommé le pitbull. « Un pitbull en costume Prada », ai-je même entendu.
Jeu d’acteur ou trait de caractère?
La question se pose car l’homme qui me fait face est affable, posé et calme, ce que je lui fait remarquer.
« Vous devriez le dire au dernier témoin que j’ai contre-interrogé », dit-il.
Pour ce qui de l’inné ou de l’acquis, la vérité est sûrement entre les deux. A l’écouter, réussir à son compte prend en tous cas beaucoup (plus ?) de travail et des convictions.
« Je dois être très agressif au tribunal. Pensez que les gens qui viennent me voir ont perdu leur emploi. Ils sont dans une situation précaire et ont besoin d’argent. Alors si en me battant un peu plus, que ce soit au tribunal ou en négociant, j’obtiens plus pour mon client, je le fais sans hésiter. »
Aujourd’hui, la clientèle de Me Levy et de son associée, Me Evangelia Tsotsis, provient de cette réputation, alimentée par le bouche-à-oreille, et sur référence de grands bureaux lorsqu’un conflit d’intérêt se pose.
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Anonyme
il y a 14 ansLe Pitbull du droit : Natacha a trouvé Me!
Anonyme
il y a 14 ans"à condition d’avoir bâti sa réputation. Après près de 20 ans de carrière, la mienne me précède."
Un peu beaucoup prétentieux, le mec.
Horia
il y a 14 ans> "à condition d’avoir bâti sa réputation. Après près de 20 ans de carrière, la mienne me précède."
>
> Un peu beaucoup prétentieux, le mec.
Prétentieux arrogant, irrespectueux, des arguements peu conforme à la réalité, mais il a quand même gagné son dossier contre Garda... Il ne faut pas le prendre à la légère. Il est à son meilleur dans les guerres de tranché.
...Z
il y a 14 ansvous serai d’avantage surpris- car il est un plaideur d'expérience qui se permet parfois d’avoir des réactions émotive visant à renverser la vapeur si son client est attaqué de toutes parts….il a bâtit au fil des ans, de façon continue sa crédibilité ainsi que sa carrière.
J'aime mieux d’avoir un adversaire comme Me Pitbull- car il sait naviguer entre les écueils dans une cause controversée, comme celle de Garda...
Est-ce-que cela veut dire qu'il est Prétentieux arrogant??? Non. Au contraire...c'est toujour plus "fun" avoir des adversaires comme lui...est le but c'est de bien faire son travail.....-
> > "à condition d’avoir bâti sa réputation. Après près de 20 ans de carrière, la mienne me précède."
> >
> > Un peu beaucoup prétentieux, le mec.
>
> Prétentieux arrogant, irrespectueux, des arguements peu conforme à la réalité, mais il a quand même gagné son dossier contre Garda... Il ne faut pas le prendre à la légère. Il est à son meilleur dans les guerres de tranché.
Another Me
il y a 14 ansÇa ne dit pas ce que ça prend pour réussir à son compte...
Jim
il y a 8 ansVotre article – cher Me, si vous représentez souvent des employés congédiés. Pourquoi vous refusez de prendre un mandat avec un défi un % sur le gain potentiel, si les bureaux nationaux or grande entreprises ne vous impressionnez pas.