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Me Bougie ne tient pas la bougie !

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Natacha Mignon

2010-04-01 15:00:00

Twitter et Facebook n’ont pas de secret pour Sylvie Bougie. A son compte depuis un an, cette jeune avocate tire profit des réseaux sociaux pour se tailler une clientèle sur mesure.
Souvenez-vous vendredi dernier, je vous proposais de twitter avec moi. Sylvie Bougie, 28 ans, avocate à Québec, a été une des premières à répondre à l’invitation. Piquée par la curiosité, j’entamais des recherches sur cette nouvelle abonnée, usant de mon nouveau compagnon de jeu informatique.

Et, surprise, si cette jeune avocate a répondu si vite, c’est qu’elle utilise Twitter pour développer sa clientèle !

« J’ai travaillé en tant qu’avocate pour des sociétés œuvrant dans les technologies de l’information. Heureusement, que je sais utiliser les réseaux sociaux, Internet et Twitter , dit-elle. Je sens que je peux me faire une place en profitant de ces outils. »

Sa place au soleil, Sylvie Bougie se la construit petit à petit. Après une année entière à son compte, elle sait qu’elle a trouvé un mode d’exercice qui lui convient et qu’elle veut aujourd’hui mieux développer.

Mais, ce qui lui plaît maintenant ne s’est pas imposé à elle comme une évidence.

« L’argent n’a jamais été un moteur, et quand je me suis lancée à mon compte, je travaillais pour une petite entreprise qui me payait peu. En partant mon bureau, je n’avais donc pas beaucoup à perdre financièrement. Aurais-je osé prendre la même décision si j’avais été à l’emploi d’un gros bureau, rien n’est moins sûr. »

Une expérience des grands bureaux

Si l’avocate évoque les grands bureaux, c’est qu’elle en connaît bien le système. Elle est une ancienne étudiante et stagiaire de Fasken Martineau à Québec, qui n’ont pu la retenir pour des questions de budget.

« A Montréal, les stagiaires sont gardés automatiquement. Ce n’est pas le cas à Québec. Et moi, chez Fasken, je n’ai pas eu de chance, car ils avaient embauché leurs trois stagiaires l’année d’avant. »

Qu’à cela ne tienne, la jeune avocate va forcer sa chance.

Elle part là où elle trouve du travail, à Thetford mines pour le cabinet Chabott & Associés, puis, retourne à Québec, chez Welch Bussières, qui la détache chez un de leurs clients : la compagnie Click Contact, une société qui travaille dans les technologies de l’information. Elle s’y sent bien … à tel point qu’elle va y rester et développer sa clientèle.

L’aventure personnelle était partie. Tranquillement, l’avocate va étendre son réseau de contacts et façonner son offre, usant des réseaux sociaux comme outil marketing.

Aujourd’hui, après un an à son compte, elle travaille principalement en droit corporatif, orientant sa pratique dès qu’elle le peut vers des dossiers touchant aux nouvelles technologies. Et ça marche suffisamment pour lui assurer une rémunération équivalente à celle qu’elle aurait touchée dans un grand bureau de Québec après trois ans de pratique.

Elle séduit sa clientèle avec deux arguments de choix : des prix fort raisonnables et une personnalisation des services. Convainquant aussi bien pour les entreprises en démarrage et les petites PME, que pour des cabinets d’avocats qui ont des besoins de renforts temporaires.

Quels types de cabinets ?

« Des petits et des moyens. Je n’ ai pas encore approchés les plus gros. Pour de la sous-traitance, il faut passer par un associé, qui lui-même a déjà plein de petits oiseaux à nourrir. »

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1 commentaire
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
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