Y-a-t-il des débouchés pour les avocats québécois en France?
Natacha Mignon
2009-10-13 14:15:00
« Pour autant, l’affection réciproque entre les deux pays, pourraient inciter les uns à s’intéresser aux autres », suggère William Cargill.
Pas dans n’importe quelles conditions en revanche.
Le Québécois idéal
Pour qu’un avocat québécois se démarque sur le marché français, deux critères s’avèrent presque indispensables. Il faut qu’il parle un anglais parfait et qu’il justifie d’une formation complémentaire en common law. C’est cette bi-culturalité qui va intéresser les cabinets français et qui va le distinguer des avocats français formés essentiellement à la culture civiliste.
« A leur avantage, ils peuvent être perçus comme des avocats américains, qui connaissent le principe du droit obligation », croit William Cargill.
Bien sûr, plus l’avocat québécois aura de cordes à son arc, telles que la maîtrise de plusieurs langues ou la possession de plusieurs barreaux, plus il sera convoité.
Dans le fond, on est proche du candidat québécois idéal vu par les grands bureaux du Québec.
C’est d’ailleurs dans les grands bureaux établis en France que les chasseurs de tête imaginent le mieux les avocats québécois.
Certainement dans ceux de culture anglo-saxonne, mais également dans les grands bureaux français.
Pour Servane Bouchard, conseillère en recrutement chez Simon Thomas, il y a des matières plus transférables que d’autres, et des domaines de pratique plus propices aux profils étrangers, notamment tous les groupes de banque-finance, financement de projet et marchés de capitaux.
Dans ces bureaux, les grilles de salaire oscillent entre 60 000 et 80 000 euros la première année. « Pour les heures, c’est 1800 par année, mais si vous pouvez en faire 2100 c’est mieux! », lance M. Cargill.
Quand partir
Le marché est très tendu en ce moment. Alors en temps de crise, le réflexe est de se replier sur une population qu’on maîtrise et de donner la priorité aux profils hexagonaux, croit Servane Bouchard. « Quand la crise sera passée, l’entente France-Québec pourrait inciter à rechercher des profils rares qu’on pourrait trouver justement…au Québec. »
M. Flaxieux
il y a 15 ansBravo pour cet article plein de bon sens. L'analyse est tout à fait pertinente.
Bonne continuation
Anonyme
il y a 15 ansOuais, l'article est intéressant. Je pense je vais me recycler en droit françois !
HEUUU
il y a 15 ansDroit François !!!!
ça s'enseigne à quel université !!!!
Anonyme
il y a 15 ans> Droit François !!!!
> ça s'enseigne à quel université !!!!
Ça serait plutôt à une époque, comme le XIVe siècle.