Vins

Deux vins qui détonnent en leur contrée !

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David Santerre

2013-05-03 16:00:00

Je vous fait découvrir cette semaine deux des produits les plus intéressants du dernier arrivage Cellier du 2 mai, et qui sont, d’une certaine façon, des curiosités dans leur région respective.
Le rosé. Chaque été on entend la même chose. Que ce sont de petits vins de qualité ordinaire rien que bons à boire comme du jus sur la terrasse. Quelle erreur !

Parce que le rosé, il peut aussi être un très bon compagnon à table. La meilleure preuve en est ce rosé de Marsannay, en Bourgogne.

Certains croiront que c’est un peu dommage de prendre du beau pinot noir poussant aux abords de la mythique route des grands crus pour faire du rosé. Et pourtant, ce rosé, il a littéralement sauvé l’appellation Marsannay qui, au milieu du siècle dernier, avait du mal à trouver preneur pour ses vins, étant dans l’ombre de son célèbre voisin Gevrey-Chambertin. C’est alors que le grand-père de Bruno Clair a initié cette pratique afin de démarquer son appellation. Il a produit du rosé. Et s’il reste marginal sur le marché, le rosé de Marsannay est loin d’être un Bourgogne de second ordre.

Celui-ci, du petit fils de l’inventeur, est d’une invitante couleur rosée tirant sur l’orangé brillant, presque de la couleur de la brique.

Le nez est riche et typique du pinot, avec ses notes de plants de fraises des champs, un petit côté sous-bois, et même certains arômes de pâtisserie.

La bouche est longue et bien plus riche que la moyenne pour un rosé. Encore de la fraise des champs, de la canneberge, mais surtout, le fruit est tout en subtilité et accompagné de touches saline, minérale, et herbacée. On décèle une subtile présence de tanins. Équilibré, long et gourmand, ce rosé.

Ce vin sera très polyvalent à table, mais je le vois surtout avec des poissons à chair rose ou rouge, thon, saumon, omble, truite, pas trop cuits, un peu sushis. Ou des volailles, pourquoi pas une salade au magret de canard fumé ?

Domaine Bruno Clair, Marsannay rosé 2011, Code SAQ : 10916485, 23,30$

Bonny Doon nous a habitués à des cuvées issues de cépages rhodaniens qui détonnent en Californie, misant avant tout sur l’élégance et la finesse que sur le muscle et la surextraction.

Cette syrah en est un bel exemple avec ses parfums de terre mouillée, de prune cuite, de fleurs, et des notes animales.

La bouche est élégante, fraiche, sur les fruits noirs pas trop murs, le thym, une légère présence de bois se fait sentir, on dirait presque du crayon à mine ! Les tanins sont soyeux. Élégant et équilibré. Et pourtant pas dénué de matière. C’est très bon, ça se boit tout seul, avec un filet mignon ou une pièce d’agneau.

Bonny Doon, Le Pousseur syrah, Central Coast (Californie) 2009, Code SAQ : 10961016, 26,80$
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