Comment trouver sa zone de génie quand on est avocat ?
Camille Dufétel
2023-07-31 14:15:00
Elle propose d’avoir recours au modèle japonais ikigaï afin de trouver cette partie en nous où nous excellons naturellement et ainsi augmenter la saine performance. Droit-Inc a souhaité en savoir plus…
Que signifie ikigaï ? En quoi consiste ce modèle ?
Ikigaï, ça veut dire joie de vivre et raison d’être. On en parle parce qu’on réalise qu’on fait beaucoup les choses au niveau professionnel sans réellement savoir parfois si on est aligné sur son x. Il faut voir comment faire l’équilibre entre ce qu’on aime, qui on est réellement, et le rôle qu’on joue en entreprise.
Quand on trouve l’équilibre entre les deux, ça va donner une saine performance et c’est beaucoup plus rentable autant pour la personne que pour l’entreprise. C’est vraiment amener la personne à aller creuser en elle pour voir quelles sont ses passions, quelle est sa vocation, en quoi elle est douée, si elle sait pourquoi elle est payée…
Cet atelier que vous proposez est donc nouveau pour les avocats ?
Oui, c’est nouveau pour les membres du Barreau du Québec depuis l’automne, mais ça fait deux ans que je l’ai créé.
J’ai suivi une formation et j’ai créé un atelier de six heures dans lequel j’inclus aussi des concepts en neurosciences, tout ce qui concerne les connexions neuronales dans le cerveau… Comment défaire des barrières, ce qui peut nous limiter pour atteindre notre plein potentiel…
L’atelier a de nouveau été approuvé par le Barreau du Québec pour la nouvelle période de référence, du 1ᵉʳ avril 2023 jusqu’au 31 mars 2025.
Qu’expliquez-vous aux avocats durant cet atelier ?
Quand on est avocat, on est beaucoup dans notre tête et c’est correct parce que ça fait partie de notre profession. L’idée est d’amener les gens à sortir de leur tête, à se reconnecter avec ce qu’ils aiment et qui ils sont réellement.
C’est un exercice qui peut être assez fatiguant, dans le bon sens, parce que ça demande d’être spontané, d’aller toucher à cette spontanéité que nous sommes tous capables d’avoir. C’est ce que je propose.
Oui, il y a l’avocat, mais au-delà du rôle, qui sommes-nous et à quoi servons-nous ?
Comment fait-on, concrètement, pour se reconnecter à soi ?
Le modèle ikigaï, c’est vraiment de compléter des cercles, et, à partir de questions que je nomme pendant l’atelier, j’amène les gens à aller trouver des réponses de façon spontanée.
Une fois que les cercles sont complétés, la personne va trouver son ikigaï, sa raison d’être, à partir des réponses qu’elle a trouvées par elle-même. Et par la suite, elle voit comment elle peut l’appliquer concrètement au niveau de son travail pour davantage toucher à la saine performance et à l’équilibre.
Car on s’aperçoit que le manque d’équilibre a un impact au niveau de la santé mentale, de la productivité, au niveau du stress. C’est vraiment pour amener les gens dans un meilleur équilibre.
Réussir à savoir ce qu’on veut vraiment, c’est se rendre compte qu’on est fait plutôt pour tel domaine de pratique ? Réaliser qu’on a besoin d’un meilleur équilibre de vie ? Ou… s’apercevoir qu’on n’est pas fait pour ce métier ?
Oui, ça peut être de voir qu’on est plus doué dans un domaine de droit en particulier ou qu’on manque d’un équilibre entre sa vie personnelle et professionnelle…
Est-ce que la personne va s’apercevoir qu’elle n’est pas faite pour faire du droit ? L’objectif est plutôt de l’amener à réaliser, au-delà de son rôle d’avocat, comment elle peut intégrer sa personne dans son rôle. Habituellement, il n’y a pas de changement de carrière !
Vous pensez donc que ce modèle ikigaï est une bonne méthode pour trouver les réponses à ces questions soi-même ?
Oui, ça permet de prendre de la hauteur au-delà de qui on croit être. Beaucoup de prises de conscience sont faites par les participants. Ce n’est pas simple comme atelier. On poserait ces questions à un enfant de quatre ans, ce serait très facile pour lui.
Mais nous sommes des adultes sérieux, nous avons des obligations et nous pouvons nous éloigner de ce qui nous passionne vraiment et de ce en quoi nous sommes doués. Il s’agit de trouver l’équilibre entre faire et être.
Quand aura lieu votre prochaine formation en la matière ?
J’en donne une le 29 septembre à l’Hôtel de Mortagne à Boucherville.
Les avantages de suivre cet atelier quand on est avocat, sont de trouver un meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, d’obtenir des outils concrets pour la gestion du stress et des émotions, de reconnaître nos forces et les mettre à profit dans sa carrière, de reconnaître les pièges de notre mentale et comment s’en sortir, le fait de vivre une performance saine, de découvrir les domaines du droit dans lesquels nous sommes habiles, et d’augmenter notre efficacité.
Anonyme
il y a un an... il n'y a rien de mieux que d'aller voir une professionnelle une fois de temps en temps.