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Une française démarre au Québec... graçe à l’AJBM!

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Emeline Magnier

2013-06-03 15:00:00

L'AJBM a décerné sa bourse de démarrage à une jeune avocate venue tout droit du vieux continent. Quelles sont les raisons qui l'ont poussée à fonder son propre bureau? Droit inc lui a posé la question…
Camille Alix est l'heureuse récipiendaire de la bourse de démarrage de l'AJBM
Camille Alix est l'heureuse récipiendaire de la bourse de démarrage de l'AJBM
Me Camille Alix est l’heureuse récipiendaire de la bourse de démarrage de l'AJBM, qu’elle a reçue le 9 mai dernier lors du Cocktail du Bâtonnier de Montréal, à l'issue du Congrès annuel de l'association.

D'une valeur de 15 000 $ répartis en argent, produits et services (notamment une adhésion gratuite et automatique pour la première année du programme SOQUIJ), la bourse de l'AJBM devrait lui permettre de se lancer en affaires.

C’est pour rejoindre son mari avocat chez Norton Rose que la jeune française s’est installée au Québec il y a trois ans. Avocate en France, elle a bénéficié de l'accord sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, et est inscrite au Barreau du Québec depuis presque deux ans.

Reconnaissance difficile

Mais trouver un emploi dans le milieu juridique québécois n'a pas été chose facile.

"Quand je suis arrivée, j'ai du vendre des chaussures. Les cabinets sont plutôt hésitants à embaucher avocats français", dit-elle.

Depuis août 2011, elle travaille chez COCQ-SIDA, un organisme communautaire où elle dispense de l'information juridique aux membres atteints de la maladie. Ses fonctions l'ont conduite à faire des représentations devant des juridictions, telles que la Commission des droits de la personne, la Commission des normes du travail et le Tribunal administratif.

Je me lance

Grâce à cette expérience, elle s'est sentie compétente et prête à se lancer à son propre compte.

Depuis août 2011, Camille Alix travaille chez COCQ-SIDA
Depuis août 2011, Camille Alix travaille chez COCQ-SIDA
"Je me suis dit: les bureaux ne veulent pas de moi, alors je lance mon cabinet ", explique la jeune femme de 29 ans.

Depuis le mois de décembre, elle a commencé à prendre des mandats en droit de la famille et en litige commercial, tout en continuant son emploi chez COCQ-SIDA.

"J'adore le métier d'avocat. J'aime la relation avec les clients et gérer les choses comme je veux, sans impératif d'heures ou de représentation", confie Me Alix.

Quand elle a entendu parler du concours sur la bourse de démarrage, elle a décidé de tenter sa chance. Elle a alors monté son dossier et expliqué en quoi son projet était spécial.

Sa différence, elle l'a établie sur sa double compétence et sa clientèle cible.

" Je vais m'intéresser aux 40 000 français qui vivent ici, et qui ont besoin de conseils juridiques", indique l'avocate.

Grands projets

Même si elle précise faire les choses petit à petit, les projets ne manquent pas pour celle qui veut être l'un des premiers avocats français à s'installer à Montréal.

Déjà inscrite au service de référence du Barreau du Québec, elle sera bientôt reprise sur la liste de notoriété du Consulat de France à Montréal. "Quand j'aurai assez de clients, je me réinscrirai au Barreau de Paris, et j'exercerai dans les deux pays", explique Me Alix.

Pour son installation à compter du mois d'août prochain, elle a réservé des services de domiciliation professionnelle qui lui permettront de disposer d'une salle pour rencontrer ses clients et d'une assistante téléphonique pour prendre ses appels.

Pour l'instant, tout marche comme sur des roulettes pour l'avocate qui compte déjà une vingtaine de clients.

"Le bouche à oreille fonctionne bien, les clients aiment mon travail et je me fais confiance", conclut-elle.
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7 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 11 ans
    " Je vais m'intéresser aux 40 000 français qui vivent ici, et qui ont besoin de conseils juridiques", indique l'avocate.
    Oui parce que bien sûr personne ne s'occupe d'eux pour le moment et Me Alix est la première à y penser....


    Bonne chance

  2. Mtre
    Charitable
    C'est un beau geste que d'aider ainsi l'épouse d'un avocat de Norton Rose. Bravo, elle en avait sans doute plus de besoin que n'importe qui d'autre...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 11 ans
      Impartialité
      Si le comité de sélection avait considéré l'identité de l'époux du récipiendaire dans sa décision, vous auriez été le premier à juger avec raison. Ça aurait été ridicule. Une chance que vous n'êtes pas en position décisionnelle dans les instances du Barreau... Ça serait une catastrophe.

  3. Pierre Chagnon,, Bâtonnier
    Pierre Chagnon,, Bâtonnier
    il y a 11 ans
    Avocat
    Félicitations Me Alix. Si vous avez gagné cette bourse de démarrage, c'est sans doute parce que votre dossier de présentation était impeccable. Les démarrages sont toujours très difficiles. Dans quelques années, tout ça sera derrière vous.

    Bonne chance

  4. DSG
    Les cabinets sont plutôt hésitants à embaucher avocats français"
    With all the division existing between the English and French Quebecers, it's very encouraging to know that both communities share the same dislike for the French from France. There is hope for peace.

  5. Olivier
    Olivier
    il y a 11 ans
    Bonne chance cher confrère
    Les comptes rendus réguliers sur les difficultés des avocats français à véritablement intégrer le barreau du Québec et les commentaires désobligeants (dans le meilleur des cas...) qu'ils provoquent ne cessent de me désespérer.

  6. GBS
    GBS
    Avec la morosité économique en France, j'espère que plus de français vont venir s'établir ici, surtout des français comme me Alix qui avait reçu une éducation supérieure.

    Et j'espère qu'on va tout faire pour les encourager à venir, mais aussi à se plairer, ici.

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