928 chefs d'accusation contre Tony Accurso

Agence Qmi
2013-06-26 10:27:00

Le stratagème de fraude qui aurait été mis sur pied qui aurait été mis sur pied entre 2005 et 2010 serait si important que Revenu Québec suggérera des peines d'emprisonnement.
Un des plus proches collaborateurs de Tony Accurso, Frank Minicucci, fait également l'objet d'accusations. Parmi les entreprises visées, on compte Simard-Beaudry Construction, Constructions Louisbourg et Constructions Marton.
Il s'agit d'une opération de plus grande ampleur encore que celle menée par l'Agence de revenu du Canada en août 2012 contre Accurso et de présumés complices.
«C'est grâce à la collaboration des équipes qui forment l'UPAC (Unité permanente anticorruption) que de nombreux dossiers en matière de lutte contre la corruption et la malversation peuvent faire l'objet d'enquêtes rigoureuses comme celle menée par l'équipe de Revenu Québec, qui a pu déposer aujourd'hui d'importants chefs d'accusation contre des individus et des entreprises qui abusent du système fiscal québécois », a affirmé Robert Lafrenière, le commissaire à la lutte contre la corruption, dans un communiqué, mercredi.
Le projet mené par les enquêteurs du fisc provincial s'appelle «Touch», en référence au désormais célèbre yacht de luxe sur lequel l'homme d'affaires a invité plusieurs politiciens québécois, au cours des dernières années.
Tony Accurso était jusqu'à tout récemment à la tête du plus grand empire de la construction au Québec.
En avril, plusieurs de ses entreprises, dont Louisbourg SBC, ont été vendues au Groupe Hexagone, formé d'investisseurs québécois et dirigé par l'ancien PDG de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), Joël Gauthier.
Depuis deux ans, Tony Accurso a été visé dans plusieurs causes.
Deux de ses entreprises ont d'abord plaidé coupables dans une affaire d'évasion fiscale de 4,1 millions $, en 2010.
Puis, l'homme d'affaires a été arrêté le 17 avril 2012, en compagnie notamment du maire de Mascouche Richard Marcotte et de l'entrepreneur Normand Trudel. Ils sont accusés de fraude pour avoir présumément oeuvré dans un stratagème de pots de vin.
Accurso s'est également fait passer les menottes le 9 août 2012 suite à une enquête de l'Agence de revenu du Canada.
Il a aussi été arrêté le 9 mai dernier dans la rafle policière de l'UPAC, en compagnie de 36 autres personnes, dont l'ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt.