Lors d’un exercice difficile et laborieux qui s’est étalé sur plusieurs heures, les avocats des rédemptoristes ont tenté mardi de miner la crédibilité du Dr Hubert Van Gijseghem, l’expert amené à la barre lundi par les avocats des victimes.
C’est principalement l’avocat représentant le Séminaire Saint-Alphonse qui a tenté, pendant un peu moins de trois heures, de déstabiliser l’expert qui effectue une centaine d’expertises chaque année. Le questionnant sur des points précis comme l’heure ou le jour des tests qu’il a fait passer à Frank Tremblay, l’une des victimes des rédemptoristes, tout ce que l’avocat a réussi à obtenir, c’est une forme d’irritation de la part de l’expert âgé de 72 ans.
Ordre professionnel
Le juge Claude Bouchard s'est montré particulièrement attentif.«Mon travail a été scruté par mon Ordre professionnel à plusieurs reprises et ce sont eux qui m’ont nommé formateur pour les jeunes psychologues. Présentement, on met en doute ma méthodologie, mais c’est pourtant cette méthodologie que mon Ordre me demande de transmettre aux jeunes et ce n’est pas évident de me faire attaquer là-dessus», a fait savoir le Dr Van Gijseghem au juge Claude Bouchard, qui s’est montré très attentif.
L’expert a par la suite refusé de répondre lorsque l’avocat a voulu lui faire commenter un graphique de données brutes extrait des tests effectués par Frank Tremblay et menés par d’autres psychologues.
«Je ne pourrai répondre à cette question puisque, selon le Code de déontologie des psychologues, le psychologue ne peut remettre à autrui, sauf à un autre psychologue, les données brutes et non interprétées reliées à une évaluation», a-t-il ajouté.
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