Tania Pontbriand coupable d'agression sexuelle sur un ancien élève
Agence Qmi
2014-01-23 11:10:00
Elle est accusée d'avoir entretenu une relation amoureuse interdite avec un étudiant, alors qu'elle était en position d'autorité vis-à-vis de lui, entre 2002 et 2004. Tania Pontbriand avait alors plus du double de son âge, soit 32 ans.
Lors de son témoignage en Cour, le jeune aujourd'hui âgé dans la vingtaine disait avoir eu plus de 300 relations sexuelles avec son enseignante.
La victime avait aussi raconté que c’est lors d'une activité de vélo organisée par l'école que lui et l’enseignante ont appris à mieux se connaître. Fuyant une moufette qui venait de s’introduire sur le terrain de camping, l’accusée et lui s’étaient cachés dans la cabine d’un camion. Ils y étaient restés jusqu’au lever du soleil, après s’être fait des confidences personnelles, a-t-il raconté en 2011.
Plus tard, la femme l'avait invité à un week-end en camping dans les Laurentides. C'est sous une tente la nuit du 19 mai 2002 que l'ex-prof d'éducation physique et le «chouchou» de la classe ont eu leur première relation sexuelle, a-t-il témoigné.
Leur relation secrète a duré deux ans. En 2007, il a décidé de dénoncer son ex-maîtresse aux policiers.
Le procès de la femme de 43 ans s'est ouvert en septembre 2011, avec une requête pour faire avorter les procédures pour délais déraisonnables. Pontbriand arguait que 52 mois s’étaient écoulés entre son arrestation et le début de son procès.
Il devait commencer en septembre 2010. Mais il avait été reporté, notamment pour permettre des expertises visant à trouver l'ADN de l'accusée sur un sac de couchage du plaignant.
«J’ai complètement perdu ma réputation», avait déclaré Tania Pontbriand à l’époque, afin de convaincre le juge d’annuler le procès.
Suspendue sans solde depuis son arrestation en juillet 2008, elle déplorait alors ces «fausses accusations» qui ont eu de graves conséquences sur sa vie, notamment au plan financier, avait-elle dit.
C’est une des rares fois où on a pu entendre témoigner cette mère de deux enfants. En effet, en aucun temps durant le procès elle a accepté de livrer sa version concernant les faits qui lui sont reprochés.
La requête a été rejetée et les procédures se sont poursuivies.
Après un procès de deux ans qui s’est déroulé de façon discontinue, le verdict s'est ensuite fait attendre. La décision a en effet été remise trois fois depuis juin dernier.