Des gazouillis en salle d'audience

Emeline Magnier
2014-07-29 10:15:00

Si le magistrat indique qu'il était septique quant à la qualité de l'information qui pouvait en résulter, il avoue avoir été impressionné par la précision des gazouillis.
Pour John Piccolo, responsable des communications au palais de justice d'Halifax, les avocats et les juges sont favorables aux tweets en salle d'audience qui permettraient de dresser un tableau plus précis de ce qui se passe en cour que d'autres reportages.
Darcy MacPherson, procureur de la Couronne dans le cadre du procès Howe, aurait même recueilli de l'information publiée sur le fil par les journalistes pour compléter ses notes avec des détails qui auraient pu lui échapper.
Le 15 mai dernier, le système judiciaire provincial a modifié ses règles relatives à l'utilisation de Twitter en cour. Sauf avis contraire, la transmission de messages est désormais autorisée.
Le juge Kennedy considère que cette mesure permet d'améliorer l'accès à la justice et le magistrat envisage même une diffusion des procès en direct par vidéotransmission.
Une politique visant à mieux encadrer l'usage de Twitter en cour devrait être prochainement publiée par la Nouvelle-Écosse afin d'éviter que des témoins exclus du tribunal puissent suivre les délibérations et que des messages soient postés par des membres du jury, entraînant l'annulation du procès, comme cela a été le cas aux États-Unis.
Au Québec, une directive publiée en avril 2013 interdit de diffuser ou de communiquer des textos, des observations, de l'information, des notes, des photos ou des documents audio ou vidéo de l'intérieur d'une salle d'audience vers l'extérieur.