Mieux intégrer les juristes étrangers
Agnès Rossignol
2015-03-13 11:15:00
« Les étudiants en équivalence sont souvent isolés à la faculté de droit car ils ont le choix de leurs cours qu’ils suivent le soir notamment, et ne font pas partie d'une cohorte ; il est donc difficile de se faire un réseau », explique Alice Boivinet, présidente de Cheminement Équivalences.
La jeune femme française est arrivée au Québec en mai 2013 et étudie en droit à l’Université de Montréal au parcours d’équivalences. Elle a fondé l’association en novembre dernier avec Delphine Charmet, également étudiante en équivalences, afin d’assister les juristes internationaux qui souhaitent intégrer un ordre professionnel au Québec, que ce soit le Barreau, la Chambre des notaires ou celle des huissiers de justice.
L'organisation vise à les informer sur les différentes options possibles pour obtenir des équivalences en fonction de leur situation et de leurs besoins.
À ce jour, elle compte environ 100 adhérents, majoritairement des étudiants francophones de l'Université de Montréal, venus de France, d’Afrique, mais aussi d’Europe de l’Est et d’Amérique latine. « Il s'agit principalement d'étudiants qui veulent intégrer le Barreau du Québec », indique Mme Boivinet qui entrera à l'École du Barreau à l'automne 2015.
Créer un réseau et valoriser leur profil
L'objectif est aussi de les rassembler en réseau et de leur permettre de rencontrer leurs prédécesseurs qui sont en stage ou pratiquent comme avocat. « Ces derniers trouvent le service formidable et ont été les plus enthousiasmes à l'égard de l’initiative », confie-t-elle.
Outre des informations détaillées disponibles sur le site Internet, l'association organise des six à huit de réseautage. Comment trouver un stage ? Comment se passe l'École du Barreau ? Ce sont les principales inquiétudes des étudiants.
L’association entend également servir d'interlocuteur auprès des universités et des ordres professionnels car, selon Mme Boivinet, les étudiants ne sont pas suffisamment représentés et même « parfois mal traités par l'administration ».
Elle vise aussi à valoriser la richesse de l'expérience des juristes passés par l'équivalence auprès de la communauté juridique québécoise qui, bien souvent, est mal informée de leur parcours.
Ces personnes souvent passionnées pourraient pourtant constituer de véritables atouts, relève la jeune femme qui travaille également en droit des affaires au sein du cabinet Corposult. Elle précise que seront disponibles prochainement sur le site de l’association une série de profils de personnes qui ont réussi et sont passées par les équivalences.
« On est sûr de vouloir faire du droit car reprendre des études oblige à se poser des questions ; on est donc très motivés ; de plus, nous avons une expérience de travail et de vie différente qui nous donne de la maturité », souligne-t-elle tout en reconnaissant une ouverture progressive du marché à ces juristes.
Pour plus d'informations, cliquez ici.
''Crédits photos : Mélissa Giguère''
DSG
il y a 9 ansThere is a shortage of lawyers in Quebec. Students are being hired even before they finish school. And they are making too much money because there is so much demand in relation to the limited the supply. This initiative will fill a gap in society and curb the huge salaries that young Quebec lawyers.
ghj
il y a 9 ansLOL...
Jobless in Qc
il y a 9 ansVoici des statistiques compilées par le Barreau du Québec lui-même: http://www.barreau.qc.ca/pdf/publications/barreau-metre-2015.pdf
-Environ 25,000 avocats au Québec
-Environ 1,000 nouveaux membres du Barreau chaque année
-Environ 55% des avocats pratiquent ou résident à Montréal (quant seulement environ 23% de la population québécoise réside sur l'île de Montréal)
Pensez-vous vraiment qu'il y a 1,000 membres qui délaissent la profession chaque année? (décès, démission, renvoi, retraite)
Au contraire, plusieurs avocats d'âge vénérable continue de pratiquer, quitte à prendre un rôle second ou d'agir en tant que "conseiller".
Regardez à droit de la page: la grande majorité de ces offres d'emploi s'adressent à des avocats avec au minimum 5 ans d'expérience provenant des grands bureaux.
Quel est le pourcentage d'étudiants obtenant un stage et/ou un emploi dans un grand bureau? Je dirais entre 10 à 20%.
Alors, pour un avocat québécois avec 2-3 années d'expérience non acquises dans un grand bureau, il doit compétionner avec:
-les stagiaires des grands bureaux
-les étudiants des grands bureaux
-les avocats avec 5-6 années d'expérience qui postulent pour des postes qui demandent moins d'années d'expérience
-et EN PLUS, DES AVOCATS PROVENANT DE L'ÉTRANGER!!!
On se demande pourquoi tant de jeunes avocats partent à leur compte, accumulent les erreurs, se font poursuivre par leurs clients: ce qui donne une belle augmentation de notre très chère assurance professionnelle.
Keep up the good work everybody
Me(e)
il y a 9 ansbien dit Jobless!
GL
il y a 9 ansDSG and Jobless hit the nail. Sorry but this profession is suffering enough, no need to ''accommodate'' other foreign lawyers.
GBS
il y a 9 ans"There is a shortage of lawyers in Quebec."
Who cares?
May the best lawyers win.
Should we stop foreign competition because we fear our own could not cope?
On the contrary: if there are better "anythings" out there, please come here and become one of us.
Et "Jobless in Qc": les informations que vous donnez sont généralement connues, ou devraient l'être, de ceux qui entreprennent des études en droit. Pourquoi y vont-ils quand même?
Quelle que soit la réponse, qu'ils ne braillent pas par la suite s'ils ne réussissent pas à tirer leur épingle du jeu.
Jobless
il y a 9 ansQue le Barreau du Québec cesse de se pavaner avec ces galas, levées de fonds charitables, tournois de golf richissimes, et qu'il offre une "vraie" aide à ses membres.
Et non, je ne parle pas de nous soumettre à des inspections professionnelles et comptables. Non plus de nous envoyer des journaux papier auto-publicitaires une fois par moi.
Que le Barreau du Québec s'occupe de ses membres en premier lieu, qu'il nous fournisse les outils, subventions, formations, le support QU'ON LUI PAIE POUR FAIRE À TRAVERS NOS COTISATIONS, avant d'aller signer de belles ententes avec d'autres pays étrangers au détriment de ses propres membres.
Me
il y a 9 ansBRAVO !
Me Stéphane Lacoste
il y a 9 ansJe suis en désaccord avec Jobless en partie. Le rôle du Barreau n'est pas de faire de la formation, mais de donner de l'information et de surveiller la pratique.
Il y a amplement d'autres organisations qui offrent de la formation (Association du Barreau canadien, Association des avocats de provinces, les éditions Yvon Blais, etc). Si le Barreau devrait couper quelque part, c'est bien là. Il pourrait alors se consacrer pleinement à l'information et la surveillance. L'information inclut notamment le Journal du Barreau mais aussi les divers guides offerts et les informations que l'on trouve sur son site internet. Il devrait y en avoir plus,
Le Barreau du Québec n'est pas une association professionnelle (comme l'ABC par exemple) mais bien un organisme para-gouvernemental chargé de surveiller les avocats.
Dans cet esprit, les comités de liaisons avec les divers tribunaux et les autres barreaux sont importants et doivent demeurer.
Quelle place le Barreau doit-il donner aux avocats étrangers qui veulent venir pratiquer ici? Cela dépend des ententes signées par le Canada ou le Québec et des chartes des droits ainsi que de possibles accords de réciprocité entre les barreaux. Nous en avons besoin.
Anonyme
il y a 9 ans"Le rôle du Barreau n'est pas de faire de la formation, mais de donner de l'information et de surveiller la pratique."
Et pourtant, il y a l'École du Barreau dont le but principal est de parfaire la formation des avocats et de confirmer que les objectifs recherchés sont atteints.
Quant à la mobilité, je ne suis pas d'accord que parce que mon Barreau signe un accord, un individu devienne compétent pour exercer dans ma juridiction (et moi dans la sienne) et ce en dépit des nombreuses distinctions entre les droits des diverses juridictions. Les chartes n'ont rien à voir: tu es compétent dans le droit d'une juridiction ou tu ne l'es pas. L'ignorance (dans son sens non-péjoratif) ou l'absence de formation ne sont pas des catégories qui requièrent une protection, surtout quand il tellement facile d'y pallier.