L’objectif de battre les 100 000 dollars récoltés l’an dernier a été dépassé haut la main lors de l’encan de grands vins. Quels avocats sont repartis avec les grands crus…?
Me Nancy Leggett-Bachand, dans sa belle robe bleue, est sur le pied de guerre dès 18h. Les invités de la soirée Grands vins Grands noms de Pro Bono Québec, organisme dont elle est la directrice générale, arrivent par groupe au Musée McCord, ce jeudi soir.
C’est la cinquième édition de cet événement qui a pour but de ramasser de l’argent pour soutenir les projets de l’organisme. Cette année, les deux co-présidents d’honneur sont un couple d’avocats, Mes Anne-Marie Boucher et Mitch Garber, célèbre Dragon.
La directrice générale est apostrophée de toute part. Ils sont 250 ce soir, à participer à l’événement, et autant d’acquéreurs potentiels pour les 65 bouteilles de vin mis aux enchères.
Les habitués le savent, il faudra être réactifs et aux aguets, pour ne pas voir sa bouteille courtisée passer sous leur nez. À peine la soirée commencée, que certains ont déjà marqué leur nom sous le Klein Constantia vin de Constance 2012 ou le Sassicaia 2007.
Me Hélène Danais, avocate à son compte, lorgne justement sur ce dernier. « C’est la première fois que je viens ici. La cause est intéressante et le thème m’a séduite. Je suis une grande amatrice de vins », dit-elle.
À côté d’elle, Denis Hamel, comptable au cabinet Mazars poursuit lui aussi son petit tour, lisant attentivement les descriptifs de ces grands crus. « Je suis venu pour soutenir cette bonne cause et c’est aussi l’occasion de réseauter », explique-t-il.
Il avoue avoir un faible pour les champagnes. « J’ai fait un don de l’un d’entre eux. Je vais miser un peu si je vois que les enchères ne montent pas… ». Le comptable compte en revanche rester sage ce soir, il confie s’être lancé le défi Jean Lapointe : 28 jours sans alcool !
Entre les petits fours aux poireaux, les toasts à la mousse de canard et les tortillas aux légumes, Me Nathalie Roy se faufile. S’il y a bien une chose à laquelle la fondatrice d’Éducaloi est sensible, ce sont bien les causes qui permettent d’améliorer l’accès à la justice. « Je ne pouvais pas ne pas venir, d’autant plus que j’ai assisté à la naissance de Pro Bono Québec. Nancy et son équipe font un travail remarquable, inspirant et nécessaire pour l’accès à la justice », dit-elle.
« Avocat et fier de l’être »
Après le mot d’ouverture de Me Pierre-Luc Desgagné, trésorier de Pro Bono Québec, les deux co-présidents d’honneur, Mes Anne-Marie Boucher et Mitch Garber prennent le micro. « À titre d’avocats, nous avons trouvé naturel de nous impliquer dans cette cause. Beaucoup de Québécois n’ont pas accès à la justice », dit Me Boucher, avocate et fiscaliste, cofondatrice du cabinet d'avocats BCF, en présentant les nombreuses initiatives de l’organisme.
Sonmari, Me Garber, entrepreneur et président du conseil d’administration du Cirque du Soleil, prend la relève. « En 27 ans de mariage, je n’ai jamais eu le dernier mot, alors je vous préviens, elle risque de reprendre le micro… », commence-t-il avec le sourire.
« Je suis avant tout avocat et fier de l’être. Je sais donc que nous sommes supposés être tous égaux devant la loi, mais ce n’est pas le cas », dit-il, en évoquant le fait que les plus fortunés peuvent se payer les services d’un avocat ce qui n’est pas le cas des moins bien nantis. « Comme professionnel, être avocat est un cadeau, mais c’est aussi une grande responsabilité », conclut-il.
Ce n’est finalement pas sa femme qui reprend le micro, mais Me Simon Tremblay, ancien bâtonnier du Barreau de Montréal, qui prend la relève pour lancer l’encan à la criée. Dans un brouhaha incessant, l’avocat tente de se faire entendre.
Sur la table, un Petrus 1989 et deux La Tâche Grand Cru du domaine de la Romanée-Conti : l’un de 1996, l’autre de 1997.
« 1989 est une des plus grandes années. Ce vin est un diamant. Il se boit maintenant, mais peut aussi se garder encore plusieurs années. Ce vin c’est l’opulence, la séduction, il va aller à quelqu’un qu’on envie », explique Michelle Bouffard, sommelière invitée, en parlant du Petrus 1989.
Ce dernier repartira dans la cave de Mitch Garber, pour 5000 dollars, les enchères ayant commencé à 4500 dollars.
Quant aux deux La Tâche - affichés à 2 758 dollars et 4 500 dollars-, l’éditeur de Droit-inc, présent lors de la soirée, tente de mettre la main dessus, mais se fait finalement coiffer au poteau par Me Pierre Y. Lefebvre de Langlois et Me Alexander L. De Zordo, de BLG qui repartent tous les deux avec un La Tâche chacun.
À la fin de la soirée, alors que beaucoup se ruent sur le bar à bonbons, Nancy Leggett-Bachand montre fièrement le chèque qui va permettre à Pro Bono Québec de poursuivre ses actions : 131 600 dollars ont été amassés durant la soirée. Un record, d’autant plus que l’organisme voulait battre le montant récolté l’année dernière qui s’élevait à 100 000 dollars.
Cet argent sera consacré au soutien des individus et des OBNL québécois n’ayant pas les ressources nécessaires pour accéder à des services juridiques.
Self-Congratulatory
Ca semble être surtout un faire-valoir pour les avocats. La vraie charité ( que beaucoup d'avocats absents de ses soirées mondaines) est souvent faite plus discrètement
because
Pcq la personne qui participe à cette activité le fait d'abord et avant tout pour son plaisir et pour se faire voir (résautage). La notivation primaire n'est justement pas la charité.
Modestie
Je connais un juge en particulier et quelques avocats qui donnent énormément (temps et argent) aux plus démunis et, effectivement, ils ne fréquentent jamais ce genre d'activité.
cynisme
je ne comprends pas ce que certains peuvent avoir contre des gens qui donnent de leur temps, énergie et argent pour une cause noble comme Pro bono. Le cynisme doit avoir des limites. Bravo à toute l'équipe d'organisateurs, au C.A. et à la Directrice. Je n'y étais pas, je n'y suis jamais allé, mais je trouve déplorable que l'on trouve le moyen de critiquer encore nos pairs qui s'impliquent (peu importe la manière).
100 % d'accord
Je n'y suis jamais allé moi non plus, mais jamais je ne permettrais de critiquer des collègues qui organisent ou qui participent à un évènement caritatif. Well done.
the scoop
Certain wine tasting activities are made by for-profit orgs and they are very similar to this type of event. People go there because they are into wine and for the social aspect of the event. That motivation is not changed when a NOT-for-profit does the exact same thing, the impetus for the event stays the same, plus our oenophile gets to brag about doing it and can convince some that the point of the event was giving when they were principally motivated by the taking.
Les bureaux d'avocats et le pétage de broue
Dans le temps des fêtes, à la SAQ signature St-Catherine, je voyais un avocat en quête d'ascension magasiner une bouteille pour frimer auprès des boss, sa blonde qui tentait de réduire la facture, et le "conseiller" qui se comportait que le vendeur de "char" dans le film Horloge biologique. Il a fini par tenir un conciliabule avec sa blonde pour lui expliquer l'importance selon lui d'impressioner le boss avec son choix de vino.
Dans quelques années ça sera la Porsche qu'il n'aura pas les moyens d'acheter, mais qu'il ajoutera sur la marge de crédit hypothécaire...
Félicitations
On devrait tous être content du succès de Pro Bono Québec. Il y a toujours les éternels chiâleux et envieux qui se plaignent de tout et trouvent à redire à tout. Je félicite les organisateurs, les participants et remercie en particulier les généreux contributeurs. Et ceux qui, comme moi, écrivent des choses positives ne devraient pas se cacher dans l'ombre de l'anonymat. Soyez fiers.
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Anonyme
il y a 6 ansCa semble être surtout un faire-valoir pour les avocats. La vraie charité ( que beaucoup d'avocats absents de ses soirées mondaines) est souvent faite plus discrètement
Parajuriste
il y a 6 ansLa vraie de vraie charité, elle est TOUJOURS faite discrètement, généreusement, en s'oubliant et surtout, surtout, en n'attendant rien en retour.
Anonyme
il y a 6 ansEn quoi un geste public dans une soirée mondaine est-il moins méritoire que le don secret d’une personne?
Le but est d’encourager la cause et si le bruit peut permettre d’obtenir un montant plus important, pourquoi s’en passer?
Anonyme
il y a 6 ansPcq la personne qui participe à cette activité le fait d'abord et avant tout pour son plaisir et pour se faire voir (résautage). La notivation primaire n'est justement pas la charité.
Anonyme
il y a 6 ansMais la finalité dans tout ça, c'est que Pro Bono Québec obtient plus d'argent? Qui va s'en plaindre, sérieusement?
Me
il y a 6 ansJe connais un juge en particulier et quelques avocats qui donnent énormément (temps et argent) aux plus démunis et, effectivement, ils ne fréquentent jamais ce genre d'activité.
GH
il y a 6 ansje ne comprends pas ce que certains peuvent avoir contre des gens qui donnent de leur temps, énergie et argent pour une cause noble comme Pro bono. Le cynisme doit avoir des limites. Bravo à toute l'équipe d'organisateurs, au C.A. et à la Directrice. Je n'y étais pas, je n'y suis jamais allé, mais je trouve déplorable que l'on trouve le moyen de critiquer encore nos pairs qui s'impliquent (peu importe la manière).
Anonyme
il y a 6 ansJe n'y suis jamais allé moi non plus, mais jamais je ne permettrais de critiquer des collègues qui organisent ou qui participent à un évènement caritatif. Well done.
Anonyme
il y a 6 ansCertain wine tasting activities are made by for-profit orgs and they are very similar to this type of event. People go there because they are into wine and for the social aspect of the event. That motivation is not changed when a NOT-for-profit does the exact same thing, the impetus for the event stays the same, plus our oenophile gets to brag about doing it and can convince some that the point of the event was giving when they were principally motivated by the taking.
Anonyme
il y a 6 ansDans le temps des fêtes, à la SAQ signature St-Catherine, je voyais un avocat en quête d'ascension magasiner une bouteille pour frimer auprès des boss, sa blonde qui tentait de réduire la facture, et le "conseiller" qui se comportait que le vendeur de "char" dans le film Horloge biologique. Il a fini par tenir un conciliabule avec sa blonde pour lui expliquer l'importance selon lui d'impressioner le boss avec son choix de vino.
Dans quelques années ça sera la Porsche qu'il n'aura pas les moyens d'acheter, mais qu'il ajoutera sur la marge de crédit hypothécaire...
Anonyme
il y a 6 ansQuelle conclusion fondée sur des faits ! Quelle analyse fondée sur des données objectives ! J'espère vous affronter un jour en Cour !
Me Stéphane Lacoste
il y a 6 ansOn devrait tous être content du succès de Pro Bono Québec. Il y a toujours les éternels chiâleux et envieux qui se plaignent de tout et trouvent à redire à tout. Je félicite les organisateurs, les participants et remercie en particulier les généreux contributeurs. Et ceux qui, comme moi, écrivent des choses positives ne devraient pas se cacher dans l'ombre de l'anonymat. Soyez fiers.