Avocats et cabinets s’exposent sur les réseaux sociaux
![Main image](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__avocats.jpg)
Delphine Jung
2018-03-28 15:00:00
![Marianne Plamondon, avocate chez Langlois](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__Marianne_Plamondon.jpg)
Ainsi, Marianne Plamondon, avocate chez Langlois s’est inscrite il y a quelques semaines sur Facebook et Twitter. Me André Ryan, avocat chez BCF, dispose quant à lui d’une page Twitter qu’il a ouverte en 2011. Son cabinet est présent sur différentes plateformes depuis 2014 voire 2013.
![Me André Ryan, avocat chez BCF](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__ANDR%C3%89_RYAN.jpg)
Patrick Pierra, associé et vice-président, affaires et stratégies à 37e Avenue, une agence de contenu, va dans ce sens. « Il faut analyser son format et les attentes de ses utilisateurs », ajoute-t-il.
![Stéphanie Kennan, présidente de Bang Marketing](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__St%C3%A9phanie_Kennan.jpg)
« La plupart de mes clients actuels et potentiels sont sur LinkedIn. Ce réseau me permet de garder des liens de confiance », ajoute Me Plamondon qui s’est donnée comme résolution d’être plus présente sur les réseaux sociaux dès cette année.
Mais si certains ont encore mieux compris les subtilités de chaque plateforme, ce sont les conseillers en communication des cabinets.
Les consommateurs imposent, les marques disposent
« Avant, les marques imposaient des choses auprès des consommateurs, aujourd’hui, ces derniers sont beaucoup plus renseignés, ils ne veulent plus se faire imposer une marque. C’est à la marque de montrer qu’elle veut collaborer, écouter, dialoguer et inspirer », explique Marie-Ève Garant, spécialiste relations médias chez Langlois.
Ainsi, les cabinets multiplient leur présence virtuelle.
« Notre page Twitter permet de relayer l’essentiel des nouvelles du cabinet et d’inclure BCF dans l’actualité. Sur LinkedIn, il s’agit surtout de créer une communauté d’employés et de partenaires d’affaires », explique Ludovic Soucisse, conseiller principal aux communications chez BCF, fier d’avancer que plus de 3 000 personnes suivent le cabinet sur LinkedIn.
Ouin, y a du vrai la-dedans hein?!? ANDRÉ-PHILIPPE CÔTÉ - « T'as ben raison ! » #lapresseplus https://t.co/ePObhEYuOE
— André Ryan (@RyanBCF) 13 septembre 2017
Twitter peut servir aux avocats à se placer comme des spécialistes, des références dans un certain domaine, comme le suggère Mme Kennan. Elle rappelle cependant que ce réseau social n’a qu’une petite portée au Québec.
« Ceux qui tweet parlent surtout aux journalistes. Ça peut être intéressant si vous voulez développer une carrière d’expert dans les médias », précise-t-elle.
LinkedIn avant tout
![Patrick Pierra, associé et vice-président, affaires et stratégies à 37e Avenue](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__Patrick_Pierra.jpg)
Pourtant, nombreux sont les cabinets qui ont opté pour une page Facebook. BCF en a même trois, dépendamment du public visé. Langlois est suivi sur la sienne par plus de 1300 personnes, Lavery par 1000 et Gowling WLG par 1500 internautes.
« C’est un lieu parfait pour créer un engagement plus émotif, plus ludique », explique M. Soucisse.
« Facebook nous permet de mettre en avant les événements qu’on organise. Nous avons même commencé à faire des Facebook live », explique de son côté Mme Garant.
Les spécialistes en marketing insistent sur le fait qu’il ne suffit pas de copier-coller une information sur les différentes plateformes, mais de produire pour chacune d’entre elles un contenu adapté.
![Marie-Ève Garant, spécialiste relations médias chez Langlois](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__Marie-%C3%88ve_Garant.jpg)
Il précise qu’il faut avant tout « être court et efficace. C’est le propre de tout document promotionnel, surtout lorsque les gens n’ont rien demandé. Il faut tout de même donner au contenu une certaine substance ».
Instagram boudé ?
Dans la longue liste des réseaux sociaux, Instagram ne récolte pas vraiment les faveurs. Le média est, pour l’essentiel, axé sur des photographies léchées et des moments du quotidien. « Sauf pour un avocat en solo, qui pratique en droit de la famille…. Il doit parler à monsieur et madame tout le monde alors ça peut être intéressant, mais il faut rester conscient que ça ne peut marcher que si on y dévoile un peu de personnel », dit Mme Kennan.
![Instagram de Langlois](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__insta_langlois.jpg)
Moins convaincu, Ludovic Soucisse explique que BCF a mené l’expérience pour une courte durée. « J’ai réalisé que la courbe de croissance demandait un effort plus important par rapport aux retombées. Ce n’est pas encore clair si Instagram est pertinent pour une entreprise qui vend des services et qui s’adresse à d’autres entreprises », dit-il.
Un engagement quotidien
![Ludovic Soucisse, conseiller principal aux communications chez BCF](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/22243__Ludovic_Soucisse.jpg)
« Il faut garder en tête que c’est quelque chose à faire par plaisir et si l’emploi du temps le permet », dit de son côté Me Plamondon.
Pour Mme Garant et M. Soucisse, dont l’animation de pages sur les réseaux sociaux est une partie importante de leur travail au quotidien cela demande un peu d’organisation.
Projet de loi sur les normes du travail : pas assez contre le harcèlement ? https://t.co/kRTHPPpGuX
— Marianne Plamondon, CRHA, MBA (@MariannePlamon2) 22 mars 2018
« J’ai un calendrier planifié de mes nouvelles publications » précise Mme Garant. M. Soucisse a de son côté le soutien d’une équipe.
En revanche, pas questions pour eux de se mêler des publications de leurs avocats. « Nous leur avons transmis un guide de bonne conduite, mais c’est impossible de faire la police », dit le spécialiste communication de BCF.
« Je compte sur mon jugement d’avocat en litige et sur mon flair pour sentir ce qu’il faut publier ou pas », dit de son côté Me Ryan.