Affaire Charest : de nouvelles victimes se dévoilent, Davies prend la cause
Julien Vailles
2018-06-05 15:00:00
Trois d'entre elles, Alyson Forsyth, Katie Bertram et Gillian McFetridge, n'avaient pas été reconnues comme victimes par la cour lors du procès de Bertrand Charest, puisqu’il avait été acquitté des chefs d’accusation pour des gestes à connotation sexuelle se rapportant à elles.
Émilie Cousineau, de son côté, fait partie des neuf victimes de l’ancien instructeur de ski.
Les quatre femmes joignent donc leurs voix à Geneviève Simard, Gail Kelly, Amélie-Frédérique Gagnon et Anna Prchal, qui ont fait de même la semaine dernière, afin de faire connaître leur histoire. Lundi, elles ont demandé aux gouvernements d'adopter des mesures pour s'assurer que les jeunes athlètes du pays ne seront plus soumis à du harcèlement psychologique ou physique, ou à des agressions sexuelles.
Davies prend les choses en main
Dans les deux cas, c’est le cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg qui a pris les choses en main, et plus précisément Mes Julie Girard, William Brock, Hannah Toledano ainsi qu’une équipe d’étudiants. Ceux-ci viennent d’obtenir une seconde fois qu’on lève une ordonnance de non-publication sur l’identité de victimes.
Davies n’est pas payé pour ce travail. « Quand il a vu les détails de la cause, le cabinet a résolu de prendre le mandat pro bono, relate Me Girard. C’est l’évidence; il s’agit d’une cause qui interpelle tout le monde », croit l’avocate.
Ces nouvelles voix se joindront-elles aux autres qui ont pris publiquement la parole vendredi dernier? « On ne peut le dire à ce stade-ci, déclare Me Girard. La levée de l’ordonnance est très récente et on n’a pas encore formellement de mandat de la part des victimes nouvellement dévoilées », explique-t-elle à Droit-inc.
En négociation
Car on négocie présentement avec les organisations provinciales le Club de ski Mont-Tremblant et la Division laurentienne de ski, et l’organisation fédérale Canada Alpin. « Au nom de nos clientes, nous demandons aux associations qui étaient chargées d’assurer leur protection et qui ont manqué à leurs devoirs envers elles et d’autres jeunes athlètes de reconnaître leur responsabilité et de mettre en place des mesures afin que les mauvais traitements qu’elles ont subis ne se reproduisent jamais », déclare le cabinet sur son site Web.
Si les négociations semblent bien aller avec les deux associations provinciales, les choses sont plus difficiles avec Canada Alpin, concède Me Girard. « Néanmoins, nous avons bon espoir de trouver un terrain d’entente », dit-elle.
12 ans de prison
Bertrand Charest, qui n'a pas témoigné à son procès, avait été reconnu coupable en juin 2017 de 37 des 57 chefs d'accusation qui avaient été déposés contre lui concernant des gestes à connotation sexuelle commis entre 1991 et 1998 sur neuf jeunes skieuses âgées de 12 à 18 ans.
Condamné à 12 ans de prison, il a porté sa peine en appel.
- Avec Radio-Canada
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il y a 6 ans"Davies n’est pas payé pour ce travail. « Quand il a vu les détails de la cause, le cabinet a résolu de prendre le mandat pro bono, relate Me Girard. C’est l’évidence; il s’agit d’une cause qui interpelle tout le monde », croit l’avocate."
On devrait changer la fin pour "C'est l'évidence, il s'agit d'une cause qui va nous donner de la bonne publicité".
Anonyme
il y a 6 ansEn effet, Davies n'est pas connu pour être un cabinet ayant à coeur le pro bono. Certains diront même qu'il n'est pas connu pour avoir un coeur tout court.
Il est donc compréhensible que cette annonce soit accueillie avec scepticisme, voire du cynisme, quant aux véritables intentions du cabinet.
Anonyme
il y a 6 ansTrois avocats et une équipe d'étudiants...wow, c,est complexe de lever une telle interdiction!
Anonyme
il y a 6 ansUn peu de respect s'il vous plaît. Davie est un cabinet d'envergure. Ils décident d'aider ces femmes qui en ont bien besoin et tout ce que vous trouvez à dire est de les insulter! Come on! Oui ils se font de la publicité avec ça, et alors? Je crois plutôt qu'on devrait les féliciter et les encourager à continuer. Et en ce qui concerne la complexité, on ne sait pas ce qui s'en vient après la levée de l'ordonnance, alors on ne peut pas juger.