L’avocat des motards lance son cabinet
éric Martel
2018-07-16 15:00:00
À 26 ans, Me Hugo Vaillancourt se lance aussi en affaires! Il a créé en juin son propre cabinet, qui porte son nom. L’avocat quitte donc Allali Brault, chez qui il a pratiqué durant cinq mois. Après avoir obtenu son baccalauréat et son barreau en 2016, Me Vaillancourt a fait ses débuts chez Legal Logik Inc., en 2017.
Après s’être découvert une passion pour la moto, Hugo Vaillancourt a décidé que sa nouvelle firme serait dédiée à la défense des motocyclistes. Pour y parvenir, il souhaite être très présent dans cette communauté, comme il l’a démontré ce dernier week-end. Il est notamment administrateur du Comité d’action politique motocycliste-Escargot, fondé en 1993, tout en s’impliquant dans la Fédération des motocyclistes du Québec.
À Droit-inc, il dit être capable d’éviter les erreurs que plusieurs font lorsqu’ils se lancent en affaires, « des choses que l’on n’apprend pas à l’école! »
D’où vous est venue l’idée de cibler les motocyclistes?
Tout a découlé de ma passion pour la moto et de mon désir de m’impliquer dans le milieu. Quand j’ai réalisé qu’il y avait un besoin juridique pour ce segment de clientèle, je n’ai pas hésité. Quoi qu’il leur arrive, je veux qu’ils sachent qu’ils peuvent m’appeler. Si je ne suis pas en mesure de répondre aux besoins d’un client, je pourrais au moins le référer à la bonne personne. C’est pertinent pour les motocyclistes de compter sur une référence en ce qui concerne leurs droits. Je mise sur le partage entre motocyclistes pour bâtir mes succès futurs. Je suis motocycliste, eux aussi. On se comprend.
Depuis quand faites-vous de la moto?
Ça va faire un an maintenant. D’autres commencent très jeunes vers 13-14 ans avec le motocross et font tout en leur pouvoir pour obtenir leur permis de moto dès que possible. Mon histoire est différente. Dès que j’ai commencé à faire de la moto, j’ai eu la piqûre. Je dois avouer que je me trouve extrêmement chanceux de pouvoir profiter de ma passion dans mon travail. De pouvoir côtoyer et aider des gens qui me ressemblent au quotidien. J’essaie présentement de tisser un maximum de partenariats avec les divers acteurs du milieu de la moto. Je souhaite demeurer dans ce domaine pour une grande partie de ma carrière.
Quelle importance accordez-vous à votre engagement communautaire dans le monde des motocyclistes?
C’est complètement naturel pour moi de le faire puisque je suis motocycliste. Vous savez, nous formons une communauté extrêmement solidaire. Lorsqu’on se croise au volant de notre moto, on se salue toujours. Je dois également avouer qu’il y a un côté marketing à cette initiative. Je vais dans les biker nights, dans les regroupements moto et je suis allé récemment à la ride of the century etc. J’essaie de m’intégrer à fond dans cette communauté.
Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter Allali Brault. pour vous lancer à votre propre compte?
Je pense que ce qui pousse la plupart des avocats à quitter leur emploi de salarié pour se lancer en affaires, c’est d’avoir une liberté pleine quant à leur choix de mandat. Dans le milieu professionnel, une fois que tu touches à la liberté, tu ne peux plus t’en passer. Parallèlement, mon intérêt et mon réseau de contacts chez les motocyclistes étaient en croissance, donc j’ai décidé de me lancer à mon compte. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas été congédié! Je suis toujours en bon terme avec l’équipe d’Allali Brault.
Avez-vous toujours possédé une fibre d’entrepreneur?
Oui! Lorsque j’étais étudiant, j’admirais mon chargé de cours en droit constitutionnel Me Alexandre Morin, qui a démarré sa pratique à l’âge de 26 ans. Finalement, je me lance également au même âge par pure curiosité! J’ai constaté des erreurs chez d’autres que je crois être capable d’éviter. Lorsque vient le temps de diriger une entreprise, on réalise qu’il y a plusieurs choses que l’on n’apprend pas à l’école!