Autoreprésentation devant les tribunaux : le Québec à la traîne
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Diane Poupeau
2019-02-26 10:15:00
![Emmanuelle Bernheim, professeure de droit à l'UQAM.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/24216__Emmanuelle_Bernheim%2C_professeure_de_droit_%C3%A0_l_UQAM.jpg)
Ce rapport s'inscrit dans le cadre du projet ADAJ (pour Accès au droit et à la justice). Ses auteures, Emmanuelle Bernheim, professeure de droit à l'UQAM, et Alexandra Bahary-Dionne, étudiante à la maîtrise en droit, en présenteront les grandes lignes lors du colloque de clôture du mois de l'accès à la justice le 28 février.
Les chercheuses se sont intéressées à l'autoreprésentation à travers trois acteurs non-avocats : les parajuristes, les étudiants en droit et les amis McKenzie. Ces derniers sont autorisés à s'asseoir en cours à côté d'une personne qui se représente seule pour l'aider et la soutenir.
La question du monopole de la représentation
![Alexandra Bahary-Dionne, étudiante à la maîtrise en droit.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/24216__Alexandra_Bahary-Dionne%2C_%C3%A9tudiante_%C3%A0_la_ma%C3%AEtrise_en_droit.jpg)
« Dans les autres provinces, cette question s'est posée plus tôt », commente Emmanuelle Bernheim. « Dans ces provinces, ils ont trouvé un moyen d'intégrer les non-avocats, de leur faire de la place ».
Selon la professeure, cette situation s'explique notamment par le fait que le monopole en matière juridique est plus strict au Québec qu'ailleurs. « En Ontario, par exemple, les parajuristes peuvent faire de la représentation devant certains tribunaux », a-t-elle précisée.
Les chercheuses ont aussi constaté qu'au Québec, la solution apportée au manque d'accès à la justice consiste à « rendre disponible de l'information juridique assez brute mais ne va jamais plus loin ».
Tout le monde est gagnant
Une solution dont l'utilité n'a jamais été prouvée. « Dans d'autres provinces, on a démontré que ce n'était pas utile. C'est pourquoi ils apportent des réponses plus personnalisées ».
S'agissant plus particulièrement des amis McKenzie, Emmanuelle Bernheim et Alexandra Bahary-Dionne ont constaté que « la possibilité d'avoir une certaine assistance à la cour semble être bienvenue par la magistrature ».
En Colombie-Britannique, par exemple, les juridictions ont publié un guide en la matière. « Ça facilite la vie de tout le monde car la personne est moins anxieuse, ça rend les procédures moins lourdes. Tout le monde est gagnant », a commenté Emmanuelle Bernheim.
Me(e)
il y a 5 ansJe me questionne sérieusement sur le vocable: auto-représentation (ou ses variantes, comme se représente seul, etc.)
Une personne qui n'a pas d'avocat est non représenté. L'autoreprésentation relève de la schizophrénie.