Du droit au PQ...au droit!
Diane Poupeau
2019-02-26 15:00:00
Après avoir avoir débuté sa carrière chez Stikeman Elliott en 2003, l'avocat a brigué la chefferie du Parti Québécois et un poste à l'Assemblée nationale du Québec. Aujourd'hui, il rejoint le cabinet gatinois Letellier Gosselin Duclos.
Un retour en arrière qui n'aurait rien de surprenant. « Si vous regardez bien, j'ai été avocat toute ma vie, commente-t-il. La politique ça ne représente que deux ans de ma vie, le droit plus de 10! »
« Ce qu'il y a d'intéressant dans ce nouveau poste, c'est que je vais m'occuper pour moitié de la gestion du cabinet et pour moitié des dossiers dans lesquels j'étais déjà impliqué », ajoute-t-il.
En effet, l'avocat collaborait déjà avec le cabinet dans le cadre de plusieurs mandats depuis 2015, notamment pour la représentation de la clientèle francophone dans la fonction publique fédérale et en matière de litiges commerciaux.
Un idéaliste doublé d'un rêveur
C'est donc la polyvalence qui attire Me St-Pierre Plamondon à Gatineau. « J'aime l'idée de pouvoir toucher à plusieurs aspects d'un cabinet d'avocat. J'aime la possibilité de me répartir entre la gestion et la pratique ainsi que la diversité de choses à faire dans une journée. »
Car l'avocat est un touche à tout. Et à seulement 42 ans, sa carrière est déjà bien fournie. Outre ses sept ans chez Stikeman, il a oeuvré chez Delegatus pendant six ans en tant que vice-président et actionnaire. C'est à cette occasion qu'il s'est familiarisé avec la gestion d'un cabinet d'avocat.
L'homme est aussi un grand idéaliste doublé d'un rêveur. En 2008, il a fondé Génération d'idées, avec deux avocates. L'association ambitionne de donner aux jeunes un espace pour partager leurs idées et proposer des solutions aux problèmes rencontrés par la société québécoise.
À l'assaut de la chefferie
L'année suivante, il parcourt le Québec pour aller à la rencontre des jeunes et promouvoir Génération d’idées. De ce voyage, il tire un livre, ''Des jeunes et l'avenir du Québec'': les rêveries d'un promeneur solitaire publié chez Les malins.
L'avocat se laisse prendre au jeu de la politique et se lance en juin 2016 à l'assaut de la chefferie du Parti Québécois. Il arrive bon dernier.
Débordant d'ambition, il fait campagne à l'automne dernier dans la circonscription de Prévost, dans les Laurentides, à l'occasion des élections provinciales. Là encore, il échoue à se faire élire et décide de retourner à sa vie d'avocat.
Un cabinet en pleine croissance
Mais Me St-Pierre Plamondon n'a pas choisi Letellier Gosselin Duclos par hasard.
« J'ai choisi de retourner à la pratique car le cabinet va être amené à connaître de belles années de croissance. Je voulais participer à cela. C'est toujours excitant de prendre une entreprise à un endroit et de l'emmener à un autre. »
« C'est un cabinet très bien établi mais qui a déjà deux jeunes associés. Et leur vision est très claire : ils veulent devenir le cabinet par excellence de l'Outaouais ». C'est cette vision qui a attiré l'avocat, mais aussi son amitié de longue date avec Benoît Duclos en qui il a une entière confiance.
Concilier vies personnelle et professionnelle
Paul St-Pierre Plamondon avoue également retourner au droit pour des raisons plus personnelles. « J'ai une petite fille de 10 mois et je veux d'autres enfants donc c'était une considération à prendre en compte. »
Retourner à la pratique à temps plein, c'est donc aussi le choix de toute une famille. « La politique est un emploi à 22 heures par jour. Même si je travaille très fort chez Letellier Gosselin Duclos, c'est presque rien en termes d'implication de temps par rapport à la politique! » ironise l'avocat.
C'est aussi dans cette perspective de vie de famille qu'il a choisi Gatineau, qui « offre une belle qualité de vie à ce niveau-là ».
Paul St-Pierre Plamondon apprécie également la diversité de cette ville : « c'est un endroit où beaucoup de personnes viennent de plusieurs régions du Québec. Donc c'est facile d'acclimatation. »
S'impliquer d'une manière ou d'une autre
Paul St-Pierre Plamondon n'entend pas pour autant renoncer complètement à la politique.
« Si vous regardez l'ensemble de mon parcours, j'ai toujours été impliqué sur le plan politique. Dans mon esprit, l'implication sociale et politique est un devoir, tenter d'améliorer sa société est un devoir », explique-t-il.
Nul doute, donc, que l'avocat continuera de s'impliquer socialement ou politiquement d'une manière ou d'une autre.
DSG
il y a 5 ansI checked it out and he only got 3 772 votes and was eliminating the first round. To put that into context, had I run (as an anglo) I would have had more family members than that voting for me. I think Jacques Parizeau got as many votes and he's been dead for 4 years.
Anonyme
il y a 5 ansN'a-t-il pas travaillé chez Delegatus aussi? Pourquoi c'est pas mentionné??
diane
il y a 5 ansÇa l'est : "Outre ses sept ans chez Stikeman, il a oeuvré chez Delegatus pendant six ans en tant que vice-président et actionnaire.'