À l’assaut de Québec!
Éric Martel
2019-04-10 15:00:00
« C’est LE sujet de conversation en ce moment dans notre section! » lance à Droit-Inc Me Isabelle Poitras, Directrice générale du Barreau de Québec.
Celle-ci parle d’une réelle « effervescence » dans la région, alors que des élections seront déclenchées pour six des dix postes électifs du Conseil du Barreau.
« Ça démontre vraiment le dynamisme que j’observe dans notre section, s’emballe-t-elle. Je suis ravie de voir qu’il y a un aussi gros intérêt pour notre organisation. »
Du 23 au 26 avril prochain, les membres du Barreau de Québec seront appelés à voter pour leur candidat favori lors d’un vote électronique, qui leur sera acheminé par courriel.
Puis, le 1er mai, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, le nouveau bâtonnier de la section sera annoncé.
Qui se verra confier la direction du Barreau de Québec? Droit-Inc vous présente les deux candidats.
Qui ? Me Louis Riverin, 29 ans de Barreau
Il travaille où ? Revenu Québec
Barreau 1990, Me Louis Riverin pratique au contentieux de Revenu Québec depuis 2012. Il a commencé sa carrière au sein de Jolicoeur Lacasse, où il a oeuvré pendant 10 ans avant de rejoindre Barbeau & associés.
« Je connais la pratique solo, en bureau, puis en contentieux, lance-t-il à Droit-Inc, avec conviction. Je suis au courant des exigences, des délais et des aléas avec lesquels on doit composer dans ces milieux. »
L’avocat mise sur une expérience de 23 ans au sein de divers comités et conseils d’administration au Jeune Barreau de Québec et au Barreau de Québec.
Enseignant à l’École du Barreau depuis 1997, il est membre du Conseil de discipline et arbitre au Conseil d’arbitrage de compte du Barreau du Québec.
« Je suis à une étape où j’ai l’expérience pour assumer ce poste-là. J’ai toujours eu ce désir profond de m’investir pour nos membres. Les défis qui nous attendent m’intéressent particulièrement. »
Des défis sur lesquels il souhaite se concentrer, Me Riverin en soulève neuf dans le communiqué témoignant de sa candidature aux membres du Barreau de Québec.
Parmi ceux-ci, on retrouve l’intégration de nouveaux outils technologiques chez les avocats ainsi que dans les tribunaux dans la Capitale nationale.
Me Riverin évoque notamment l’exemple de procès sans papier qui ont eu lieu au Palais de justice de Québec.
« La section de Québec paraît tout indiquée pour implanter un projet comme celui-là dans ses salles de cour. Nous n’avons pas la grosseur de Montréal, mais nous comptons sur un des plus gros palais de justice de la province. J’aimerais établir un partenariat avec le Barreau du Québec et le ministère de la Justice en ce sens. »
Un autre enjeu qui touche le père de quatre enfants est la révision des tarifs d’aide juridique actuels. L’avocat aimerait que ces tarifs considèrent davantage les modes alternatifs de résolution de conflit.
« À Québec, les juges veulent pousser les conférences de règlement à l'amiable, mais les tarifs ne prévoient rien. C’est un non-sens » explique-t-il.
Dans sa plateforme, Me Riverin propose aussi une offre de formation accrue, le maintien de la conférence des juristes de l’État, une rationalisation des dépenses, un programme de support et d’aide psychologique pour les membres, un changement législatif pour interdire les stages non rémunérés et une réforme du droit de la famille.
Qui ? Me Sandra Armanda, 23 ans de Barreau
Elle travaille où ? Verdon Samson Lemieux Armanda
Une réforme du droit de la famille est également l’un des trois points de campagne soulevés dans le document de campagne de Me Sandra Armanda, native de Québec.
Misant sur une expérience de 23 ans en droit de la famille, l’avocate de Verdon Samson Lemieux Armanda avocats souhaite représenter sa section dans son élaboration par le ministère de la Justice.
« C’est une réforme importante qui aura des impacts sur chacun d’entre nous. Je veux entendre ce que les membres de notre barreau et la population ont à dire sur le sujet et assister à des consultations publiques pour faire les recommandations qui s’imposent. »
La candidate aborde aussi sur une modernisation du système de justice dans sa plateforme.
Elle rappelle que le ministère de la Justice en a fait sa mission, en injectant 500 millions pour y procéder, et compte en faire bénéficier ses membres avec des formations sur la technologie et l’intelligence artificielle.
« Avec la technologie qui fait des pas de géants, on a besoin d’un système plus efficace en termes d’accès aux données et de temps. Il y a des délais de processus avec le papier et on a l’impression que le système de justice n’est pas rendu à niveau en technologies. »
De plus, la candidate veut assurer le rayonnement de la profession, en modifiant la perception biaisée des citoyens à son égard.
Depuis 2001, la juriste s’est impliquée au sein du Barreau du Québec et de Québec en étant co-responsable du colloque de Développements récents en droit familial, collaborant à la confection d’un bottin destiné aux juristes en droit de la famille et à la magistrature et en tant que présidente de l’Association des Familialistes de Québec.
Lors des deux dernières années, elle a agit en tant que première conseillère du Barreau de Québec.
Elle assure être « prête » pour le défi de bâtonnière.
« J’aime écouter les gens, aider, trouver des pistes de solution et donner de mon temps. J’ai eu accès à des dossiers auxquels la plupart des gens n’ont pas accès et je suis également au fait des intentions en termes de modernisation du système judiciaire, car j'étais présente aux réunions sur le sujet. J’ai un plan de match », assure-t-elle.
La tête haute
Pendant ce temps, c’est l’heure du bilan pour l’actuelle bâtonnière du Barreau de Québec, Me Maryse Carré, qui part la tête haute.
« C’était une très belle expérience, que j’aurais même continuée pendant deux autres années, confie-t-elle. Je vais avoir beaucoup de peine en quittant mon poste… je l’ai rempli avec tout mon coeur. »
Elle évoque être fière d’avoir été près des gens et d’avoir créé un sentiment d’appartenance envers le barreau, notamment via la création d’une page Facebook.
« Je vous jure, j’ai fait toutes les activités...on me voyait partout! Les gens qui ne savaient pas ce qu’était une bâtonnière pouvaient suivre notre page Facebook pour comprendre ce qu’on faisait. »
Elle souligne avoir été fière d’être à l’origine de formations et de conférences en matière de modernisation du système de justice, en plus d’avoir instauré des procès sans papier.
Mais ce qui la satisfait le plus, c’est d’avoir participé à la tournée de la bâtonnière, lors de laquelle elle s’est notamment déplacée en Beauce et à Montmagny pour donner des formations.
« On m’en parle encore! Cette tournée a vraiment été un plus pour nos membres. »
Celle qui assure n’avoir « aucun regret » s’attaque désormais à un nouveau défi, alors qu’elle se présente en tant qu’administratrice au Barreau du Québec.
Et pour l’instant, compte tenu du fait qu’elle soit toujours bâtonnière, son devoir de réserve l’empêche de se prononcer quant à la course à sa succession…
Elle avait tout de même un conseil à donner à l’heureux élu qui assurera le bâtonnat de Québec.
« D’être à l’écoute, sur le terrain. D’assister au plus grand nombre d'évènements possible, de s'impliquer et de rester à l'affût des problèmes », conclut-elle.
Anonyme
il y a 5 ansMon vote ira à Me Armanda.
Me
il y a 5 ansMoi aussi, assurément.
Anonyme
il y a 5 ans"À Québec, les juges veulent pousser les conférences de règlement à l'amiable, mais les tarifs ne prévoient rien. C’est un non-sens » explique-t-il."
Pourtant, il existe bel et bien un tarif pour les CRA et les conférences de gestion particulière! J'en raffolais d'ailleurs lorsque je faisais du familial, car la gestion payait beaucoup plus qu'une modification de sauvegarde! Ah il y a également les considérations spéciales qui est un filon à exploiter, ou encore, déposer des consentements à jugements tous les mois pour une validité de 30 jours chacun. Aucune remise et une seule prolongation de mesures par dossier.
Attentez, mon coupon sur les biscuits soda va expirer dans à 17h. Je vous reviens...
Avocat
il y a 5 ansLe Barreau de Québec est devenu l’ombre de lui-même depuis les deux dernières années. J'espère que la nouvelle Bâtonnière ou le nouveau Bâtonnier saura redorer l’image du Barreau de Québec et insuffler un nouveau souffle. Une chance que le Jeune Barreau de Québec est présent pour organiser des événements.
Des formations en région, il y en avait déjà et la « Tournée de la Bâtonnière » n’a rien apporté de nouveau... Des formations et une page Facebook me semblent peu pour un mandat de deux ans.
Louis T
il y a 5 ansQuelle candidature convaincante et professionnelle Me Armanda ! Votre expérience comme première conseillère me rassure. Vous aurez mon vote !
Anonyme
il y a 5 ansSans contredit mon vote ira à Me Riverin pour son expérience diversifiée et son dynamisme!
Anonyme
il y a 5 ansMe Riverin a été mon professeur et je me souviens de sa passion et compétence. Nul doute qu'il fera un excellent bâtonnier. Il a l'expérience et il a à cœur les jeunes au sein de la profession.