Le juge Clément Gascon s'explique sur sa disparition
Radio -Canada
2019-05-14 21:24:00
Revenant sur l’incident du 8 mai dernier, il souligne que « dans le contexte de l’annonce récente d’une décision de carrière difficile et déchirante et d’un changement parallèle de médication », il a eu « un comportement inédit et inhabituel en (s)’absentant sans avertir et sans contacts pendant plusieurs heures ».
« Je ne peux ni expliquer ni justifier ce que je comprends être une crise de panique, et j'exprime mes profonds regrets envers tous ceux et celles qui en ont durement fait les frais », poursuit-il.
Le juge du plus haut tribunal du pays « remercie sa famille, ses collègues, ses amis et tous les autres qui m’ont soutenu au travers de ce moment difficile ».
Ce problème de santé a été pris en charge et traité avec le support médical requis. Je confirme que je suis en bonne santé, et que je suis pleinement en mesure d’exécuter mes fonctions.
Le plein appui et toute la confiance du juge en chef Wagner
« Mes collègues et moi sommes extrêmement fiers du juge Gascon, qui a mon plein appui et toute ma confiance. Je suis impatient de le voir siéger à nouveau à nos côtés cette semaine », a déclaré le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, dans une brève déclaration.
Après quelques heures de recherche, la police d'Ottawa a retrouvé M. Gascon, dont la famille craignait pour son « bien-être ».
Au lendemain de cet événement, la Cour suprême du Canada a dit avoir « pleinement confiance » que cette disparition n'empêchera pas le juge Gascon de s'acquitter de ses fonctions.
Retraite anticipée
M. Gascon, qui est l’un des trois juges québécois de la plus haute juridiction canadienne, a annoncé en avril dernier son départ à la retraite, prévu le 15 septembre. Il avait alors précisé que sa décision était motivée par des raisons « personnelles et familiales ».
Âgé de 59 ans, il aurait pu rester encore 16 années, puisque les juges de la Cour suprême peuvent siéger jusqu'à 75 ans.
Clément Gascon a été avocat à Montréal avant d'être nommé juge, d'abord à la Cour supérieure du Québec en 2002, puis à la Cour d'appel du Québec dix ans plus tard.