S’ils avaient su, ils ne seraient pas devenus avocats
Céline Gobert
2019-05-24 11:15:00
Ainsi, les chiffres indiquent que près d’un tiers des jeunes avocats américains n’auraient pas appliqué en droit s’ils avaient su à l’époque ce qu’ils feraient une fois sur le terrain.
Pire, 58 % d’entre eux ont déjà songé à changer de cabinet ou de domaine de pratique. Plus de la moitié d’entre eux pensent aussi que la profession est « moins désirable ».
L'enquête indique en outre que plus d'un tiers des répondants ont déclaré que le stress les avait poussés à quitter un cabinet dans le passé.
Plus de 25 % ont déclaré se sentir incapables de concilier leur vie et leur carrière juridique.
Près du tiers des sondés ont déclaré que les contraintes de temps les avaient empêchés de prendre plus de vacances en 2018.
La santé mentale, une préoccupation
Les données sont issues d'un sondage récemment publié par la Young Lawyers Division du barreau de Floride. Entre le 15 novembre 2018 et le 6 décembre 2018, l’Association a recueilli 1 967 réponses d'avocats de l'ensemble du pays sur une période de six mois, et ce, avec l'aide de psychologues.
L’objectif était notamment de faire un état des lieux des problèmes de santé mentale pouvant sévir dans le milieu, et voir de quelles façons les juristes y faisaient face.
La question de la santé mentale dans la profession juridique est devenue un sujet de préoccupation grandissant ces derniers mois, notamment en raison d’incidents médiatisés. L’année dernière, par exemple, la communauté juridique de la Floride a été bouleversée après le suicide d’un juge de droit administratif Timothy Maher.
Cela dit, il reste de l’espoir puisque 79 % des avocats sondés ont déclaré éprouver un sentiment de satisfaction personnelle à l'égard de leur travail.