Déclaré coupable par le Barreau
éric Martel
2019-06-20 13:15:00
Rappelons qu’en décembre dernier, l’avocat avait été radié temporairement. Il a finalement reconnu sa culpabilité d’avoir porté préjudice à l’autorité du tribunal.
« J'ai plaidé coupable aux infractions, j'espère que le processus se terminera bientôt », s’est limité l’avocat radié, lorsque appelé à commenter l’affaire par Droit-Inc.
Insultes
Alors qu’il était de passage au centre de détention de Québec, à la rencontre d’un client, Parent s’était mis à traiter un agent correctionnel de «clown» pendant la fouille, en se moquant de sa calvitie.
Devant le Conseil de discipline, l’intimé a admis qu’il regrettait ces insultes, et qu’il était allé trop loin. Il a raconté qu’à l’époque, il était «dépassé» et «épuisé» par les événements.
Il s’en était également pris contre la juge Joanne Tourville en avril 2018, lui lançant qu’elle était « susceptible » et lui proposant de se « défâcher ». Il avait fait preuve d’un sarcasme similaire devant le juge Raymond Pronovost, de la Cour supérieure.
Malgré des avertissements, l’avocat avait refusé de quitter la salle. Devant le Conseil de discipline, il a admis que ses agissements envers les deux juges étaient inadéquats.
Toutefois, Parent n’a pas reconnu les faits quant aux échanges vigoureux qu’il aurait tenu avec des collègues, au palais de justice de Québec. Il aurait bloqué une porte en traitant un confrère « d’avocat pourri ».
Le Conseil n’a pas retenu la version de Parent, statuant qu’il cherchait « à minimiser l’ampleur de sa réaction cette journée-là.»
Acquitté
Jean-Roch Parent a toutefois été acquitté en ce qui concerne une chicane avec un ex-collègue, datant de l’époque où il travaillait pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Les deux hommes s’étaient invités à se battre dehors, tel que l’a dévoilé une preuve.
Soulignons que l’ex-avocat fait aussi face à des accusations criminelles, pour avoir intimidé et harcelé une personne liée au système de justice. Il attend également sa sentence pour intimidation et entrave au travail d’un policier.