Gloriane Blais refuse l’évaluation psychiatrique
Gabriel Poirier
2022-02-21 15:00:00
Me Blais a transmis une copie de cette lettre à la salle de rédaction de Droit-inc, plus tôt la semaine dernière.
« De notre côté, nous souhaitons continuer à contribuer à notre système de justice canadien par notre intégrité, notre sens profond de la justice et notre voix. Conséquemment, nous souhaitons immensément conserver notre titre d’avocate que nous détenons depuis mai 1999. Mais, nous ne nous conformerons pas à une ordonnance qui n’a aucun bon sens, votre ordonnance d’évaluation psychiatrique à notre encontre. C’est une atteinte à notre dignité et à notre intégrité psychique (...) », mentionne un extrait de sa missive.
Droit-inc rapportait la semaine dernière que Gloriane Blais serait visée par une ordonnance d’un « examen médical », commandée par le Conseil d’administration du Barreau.
Elle a d’abord affirmé dans une vidéo qu’elle participerait à cette évaluation. Elle se serait ravisée après deux audiences qui auraient eu lieu avec le Conseil d’administration le 9 et le 14 février dernier.
Anonyme
il y a 2 ans"l’« ordonnance d’évaluation psychiatrique » qu’aurait commandée le Conseil d’administration du Barreau"
C'est la CA qui commande de telles évaluations?
Quand l'état veux un examen psychiatrique, ne doit-il pas présenter une requête à un tribunal, dans le cadre d'un processus contradictoire? (je pose la question car tout cela est très loin de mon champ de connaissances).
Dans une toute autre affaire (celle de Frédérique Dumas-Joyal), le CA joue-t-il un rôle, une fois que le Comité d'accès à la profession est functus officio?
https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2022-02-21/fete-a-bord-d-un-vol-de-sunwing/une-passagere-veut-obtenir-son-titre-d-avocate.php
Anonyme
il y a 2 ansVous auriez intérêt à lire votre Code des professions.
A
il y a 2 ansLe Code des professions autorise le CA de tout ordre professionnel a décider ainsi. Ça se fait sur la base d'éléments concrets et non avec un coup de dé.
Il faut que ça passe devant un Juge seulement lorsque la loi dit que ça doit passer devant un Juge.
Anonyme
il y a 2 ansLisez le Code des professions, vous y trouverez vos réponses
Exa Me
il y a 2 ansOui, c'est le CA d'un ordre qui peut ordonner un tel examen : art. 48 du Code des professions.
La lettre de Me Blais est claire quant à la tenue de cet examen. Aussi claire que l'art. 51 a) du Code des professions.
Anonyme
il y a 2 ansJe croyais que seul le pape pouvait employer le 'nous' pour parler de lui même…
Comme on dit, y'a que les fous qui ne changent pas d'idée. Elle pourrait toujours plaider ça.
Anonyme
il y a 2 ansTout à fait d'accord. Manifestement, il y a plus d'une personne qui habite son corps.
Anonyme
il y a 2 ansElle parle au nom du peuple! D'ailleurs elle a exigé la démission du dictateur Trudeau. La femme qui n'a pas réussi à obtenir 1% du vote de sa circonscription aux dernières élections fédérales pense qu'elle a l'appui du peup!
Anonyme
il y a 2 ansC'est triste à lire et à voir. La pandémie a été très difficile pour tout le monde. De toute évidence, certain(e)s e ont été encore plus affecté(e)s que d'autres.
Je souhaite à Mme Blais toute l'aide dont elle a clairement besoin. La lettre en dit long...
Pigeon dissident
il y a 2 ansLe refus de se soumettre à un examen médical constitue un motif permettant au Barreau d'obtenir la radiation de l'avocate Blais suivant l'article 51(a) du Code des professions.
Me.Blais aurait intérêt à retenir les services d'un spécialiste avant de s'enfoncer plus profondément.
Roch
il y a 2 ansEt voilà, il,fallait s'y attendre... c'est évident qu'une avocate qui s'attaque à la corruption de nos institutions publiques est folle à lier puisque la corruption au Québec ça n'existe pas...
Felipe
il y a 2 ansJe ne voudrais pas la croiser dans une ruelle sombre le soir elle.
Avovatdudiable
il y a 2 ansMe Blais s'est placée dans une bien triste situation. J'ai pu, récemment, lire certains de ses écrits qui m'ont paru, objectivement, un peu étrange et très peu conforme à une "réalité empirique". Donc, la demande du Barreau ne me semble ni exagérée ni farfelue. Un examen mental par un psychiatre me semble une bonne mesure afin de protéger le public. Bien évidemment, je ne connais pas la pratique quotidienne de Me Blais où elle est peut-être irréprochable, mais les apparences sont, effectivement, inquiétantes.
Anonyme
il y a 2 ansLe Code des professions prévoit l'examen psychiatrique dans les cas où il est nécessaire. La relation professionnel-client en est une basée sur la confiance. Il faut que le client soit protégé contre les personnes à qui l'ordre a accordé un droit d'exercice de la profession, mais qui ont perdu la raison nécessaire pour continuer à faire leur travail.
Que ton arpenteur-géomètre soit un peu crackpot, c'est tel que tel et probablement peu en lien avec la qualité des services qu'il peut livrer. Mais si c'est ton chirurgien qui perd la boule ou la personne qui te donne des conseils juridiques, soulève des théories du complot à gauche et à droite en parlant en ton nom devant les tribunaux, c'est différent. Il me semble que ça va de soi qu'il entre dans la mission du Barreau de protéger les clients contre des avocats qui n'ont plus les aptitudes requises pour faire leur travail. À vrai dire, ce pouvoir exceptionnel devrait être plus souvent utilisé, notamment dans les cas où des avocats sont déclarés quérulents.
Il n'y a pas que les propos sur la pandémie qui ont dû alerter le Barreau quant à l'opportunité de faire un tel examen. Par exemple : Barreau du Québec (syndic adjoint) c. Blais, 2021 QCCDBQ 82.