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Partir à son compte, et donner vie à sa « vision »

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Gabriel Poirier

2022-03-18 15:00:00

Une avocate fonde son propre cabinet. Elle se confie à Droit-inc sur les enjeux et défis de la pratique en solo à Laval…
Victoria Bibeau. Source: Site web de Victoria Bibeau avocate
Victoria Bibeau. Source: Site web de Victoria Bibeau avocate
Après trois cabinets, Victoria Bibeau tente de mettre en œuvre sa propre « vision » du droit.

L’ancienne avocate d’Alepin Gauthier a fondé son étude légale l’été dernier : Victoria Bibeau, avocate !

La Barreau 2019 offre principalement des services en matière de litige civil et commercial, bien qu’elle soit de plus en plus sollicitée dans le domaine du droit corporatif, un créneau qu’elle désire développer davantage.

Me Bibeau a un objectif bien précis en tête : offrir à ses clients une approche « humaine » et de « proximité ».

Pourquoi avez-vous décidé de partir à votre compte après un passage au sein de trois cabinets en autant d’années de pratique ?

Ça peut sembler cliché, mais je désirais mettre sur pied ma vision de la pratique du droit. Et je tenais à le faire plus tôt que tard, car ma vision ne concordait pas forcément à celle des milieux au sein desquels j’ai œuvré jusqu’à présent. C’est pour cette raison que j’ai agi rapidement.

Vous dites que vous avez une « vision ». Dites-nous pourquoi elle correspond moins à celle des cabinets où vous avez travaillé.

Je cherchais à mettre de l’avant une approche plus humaine et personnalisée auprès de mes clients. C’est ce qui m’a poussé à partir à mon compte. Je veux que mes clients sentent qu’ils sont pris en charge par une seule et même personne : moi-même.

Je veux aussi m’adapter en fonction des particularités, des besoins et des attentes de mes clients. Aujourd’hui, je crois pouvoir valoriser ces deux éléments beaucoup plus facilement.

Parmi mes anciens employeurs, il convient de nommer Alepin Gauthier, qui est un cabinet de grande envergure, avec une grande équipe. Aujourd’hui, je crois pouvoir offrir à mes clients une meilleure réactivité et une meilleure disponibilité. C’est ce que je désire mettre de l’avant.

Avez-vous réussi à adopter cette approche plus humaine et réactive avec votre clientèle ?

Oui, je vois déjà une différence. Mes clients, selon leur rétroaction, me confirment que mon approche leur inspire confiance. Je pense que je réussis à les rassurer, grâce à nos liens de communication. J’ai l’impression que mon approche humaine porte déjà ses fruits. Mes clients semblent complètement satisfaits de la façon dont je m’occupe de leurs dossiers.

Comment définissez-vous votre approche « humaine » ?

Sans dire que je suis la seule à adopter une telle approche, je dirais que j’essaie, d’abord, d’offrir à mes clients une très bonne écoute. Je leur offre une bonne oreille, mais j’adopte aussi une attitude posée et compréhensive.

Du point de vue de la proximité et de l’accessibilité, je mets à leur disposition plusieurs moyens de communication, qu’il soit question d'appels urgents ou de questions et réponses techniques via la messagerie texte.

Diriez-vous que vous n’étiez pas en mesure, en cabinet, de traiter vos clients comme vous le vouliez ?

J’aurais tendance à dire que oui, en fait. Évidemment, à ses débuts, un avocat qui exerce en cabinet est d’abord un junior. Il est chapeauté. Mais j’ai l’impression – même si je comprends qu’il est normal d’être encadré et mentoré – qu’une telle approche tend peut-être à inciter des avocats-junior à moins piloter les dossiers de la façon dont ils le souhaiteraient.

Dans mon cas, il y a plusieurs choses que j’aurais aimé exploiter davantage auprès de mes clients, mais je n’étais pas toujours en mesure de le faire, faute de gérer entièrement leurs dossiers comme je l’entendais.

Quels sont les avantages de la pratique en solo ?

La pratique en solo comporte son lot de défis, mais je tiens à préciser que je ne tiens pas à exercer le droit forcément seule. Sinon, je crois que de pratiquer à mon compte m’aide à être plus flexible, notamment du point de vue des mandats que je sélectionne et dans la façon dont je gère mon emploi du temps.

Vous parliez de défis. Il doit y en avoir plusieurs lorsqu’on exerce à son compte ?

Sans dire qu’il s’agit d’un problème, le fait de gérer seul tous les aspects de mes dossiers s’est rapidement présenté comme un défi.

Je parlais tout à l’heure de prendre en charge les dossiers de mes clients, mais je dois aussi gérer l’aspect administratif et financier. Ça fait beaucoup. J’ai réalisé que je ne peux pas tout faire seule, même si je suis animée de bonne volonté.

Je dois m’entourer de plus en plus, en particulier pour m’aider sur des aspects de la gestion d’entreprise. Je suis justement en train de faire des démarches pour engager une adjointe et/ou une assistante. J’ai aussi recouru aux services externes d’un professionnel dans le domaine de la comptabilité pour m’aider du point de vue financier.

Comment espérez-vous vous démarquer en litige civil et commercial et en droit corporatif ?

Encore une fois, je crois que les services que j’offre sont le reflet de la personne que je suis en général. Du point de vue corporatif, je crois disposer d’un esprit analytique très poussé ainsi que de qualités rédactionnelles. En litige civil et commercial, j’ai tendance à dire que je m’en tire bien du point de vue de la communication. À mon avis, c’est un atout en matière de litige, car de tels dossiers sont susceptibles de se terminer devant les tribunaux.

Quels sont vos objectifs pour votre première année d’activité ?

Je suis déjà rendu un peu plus loin… J’ai élaboré des plans à court, à moyen et à long terme. Mon but est de rester, et c’est pour cette raison que je désire miser sur mes forces actuelles. Cela implique, dans mon cas, de privilégier le litige civil et commercial, mais aussi de continuer à développer le droit corporatif.

À moyen terme, j’aimerais devenir une référence dans la région de Laval. J’aimerais aussi, même si j’aime travailler seule, mettre sur pied une équipe à mon image. J’aimerais recruter de cinq à dix membres, avocats et personnel de soutien confondu.

Que voulez-vous dire par une « équipe à votre image » ?

Plusieurs personnes me décrivent comme transparente et intègre. J’aimerais donc m’adjoindre les services d’une équipe, qui, de nature, est comme moi : elle devra offrir des services de même calibre et de même qualité que moi-même.
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