Décès d’un ancien bâtonnier du Québec
Didier Bert
2023-01-11 10:15:00
Originaire de la ville de Québec, Henri Grondin a obtenu une licence de droit de l’Université Laval en 1962. L’année suivante, il est admis au barreau du Québec, sans savoir qu’il présiderait un jour aux destinées de ce barreau, et même à celles du barreau de la province.
Devenu avocat, Me Henri Grondin s’associe avec Me Ubald Désilets pour fonder le cabinet qui s’appellera successivement Grondin Poudrier Bernier, puis aujourd’hui Poudrier Bradet.
Ce cabinet basé désormais à Québec et à Montréal se présente aujourd'hui comme le cabinet au Québec qui est « formé du plus grand nombre d’avocates et d’avocats qui consacrent exclusivement leur pratique à la défense des travailleurs, des cadres et des organisations syndicales ».
La pratique de Henri Grondin se concentrait en droit du travail et en droit administratif.
En 1974, Henri Grondin est élu bâtonnier de Québec, et dès l’année suivante, il devient bâtonnier général du Québec. Au bureau de son cabinet, il encourage les avocats à s’engager dans le milieu juridique et dans la société québécoise en général.
Son propre engagement pour la profession franchit les frontières puisqu’il a également exercé des responsabilités internationales à l’Union internationale des avocats (UIA) qu’il rejoint en 1977, et dont il prendra la présidence en 1991. Il est alors le premier Canadien à occuper la présidence de l’UIA.
Parallèlement à cet engagement international, Henri Grondin est nommé président du Conseil consultatif de la justice du Québec, une fonction qu’il occupe de 1980 à 1986. Durant la même période, il est chargé de cours à l’École du Barreau.
Au début des années 1990, il est nommé membre de la commission permanente d’arbitrage de la Cour internationale de La Haye.
Il dit non aux grands cabinets
À cette époque, une vague de fusions fait se regrouper les cabinets de la province. Henri Grondin écarte l’idée que le cabinet Grondin Poudrier Bernier prenne part à cette vague. « On refuse de se faire annexer par un grand bureau de Montréal », affirme-t-il au journal ''Les Affaires'' en 1993.
En 2001, Henri Grondin devient membre du Conseil de la Magistrature du Québec et membre de son Comité exécutif.
En 2010, Henri Grondin rejoint le cabinet Langlois Kronström Desjardins comme avocat-conseil. L’ancien bâtonnier sera resté membre du barreau durant plus de 50 ans.
Trois ans plus tard, la première ministre Pauline Marois nomme l’avocat à titre de négociateur du gouvernement du Québec auprès des Atikamekw, dans le cadre de l'Entente négociée de nation à nation concernant la gestion des ressources naturelles.
Henri Grondin a été le président de la Fondation du Barreau du Québec, de même qu’il a présidé l’Orchestre symphonique de Québec et le conseil d’administration du Musée de la Civilisation du Québec. Il a été membre du comité consultatif de la Faculté de droit de l’Université Laval.
Henri Grondin a été président du comité des relations internationales du Barreau du Québec pendant plusieurs années. Il a aussi été le syndic du barreau provincial.
L’ancien bâtonnier a été le président de la Conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB). Il était membre d’honneur à vie de l’Association du Barreau Canadien (ABC).
Il a été consul honoraire de Finlande durant 30 années, président de l’Association des consuls honoraires de la région de Québec et vice-président de la Société des relations internationales de Québec
Henri Grondin a été fait chevalier de la Légion d'honneur de France, au cours de la même cérémonie que Jean Charest, Diane Dufresne, Michel Tremblay et Max Gros-Louis.
pigeon dissident
il y a un anC'était un chic type , dont j'ai eu la chance de côtoyer dans divers dossiers.
Condoléances à ses amis et sa famille