L'avocat de Michel Dumont défend son client

Agence Qmi
2012-09-21 10:15:00

Me Longtin affirme comprendre que depuis la sortie du film « L'affaire Dumont » la semaine dernière, beaucoup de gens veulent s'exprimer à ce sujet, mais il rappelle que le dossier criminel est clos depuis l'acquittement de Dumont en 2001.
Me Longtin souligne également que son client avait passé avec succès le test du polygraphe en 1997, lorsque sa culpabilité était remise en question.
Ces révélations de Mme Boisvert s'ajoutent à celles faites par un voisin de Michel Dumont à l’émission « Le Négociateur », mercredi matin. Le voisin a expliqué à l’animateur Claude Poirier que l’ancien accusé l'avait contacté afin qu'il fasse un faux témoignage corroborant son alibi.
Lundi, la présumée victime du viol qui a mené Michel Dumont en prison, Danielle Lechasseur, avait affirmé être toujours convaincue que c'était bel et bien lui son agresseur.
Michel Dumont réclame aujourd'hui 2,3 millions $ au gouvernement du Québec pour les 34 mois passés en prison.
Son ex-conjointe a menti pour lui au procès

Céline Boisvert a partagé la vie de Michel Dumont pendant huit années et a eu deux enfants avec lui. Peu après son arrestation, Michel Dumont aurait demandé à son ex-conjointe de dire au procès qu'il était impuissant et qu'ils étaient ensemble au moment où Danielle Lechasseur a été agressée sexuellement.
« Il m'a téléphoné et c'est la première chose qu'il m'a dite : "Je suis en prison pour viol, oublie pas de dire que j'avais des problèmes d'érection, que tu étais là aux cartes à telle date, telle heure" », a affirmé Mme Boisvert.
Pendant le procès, la défense a insisté sur le fait qu'il avait des problèmes érectiles et qu'il n'aurait pas pu commettre le viol. Selon son ex-conjointe, Michel Dumont n'avait pas de problème d'érection.
D'ailleurs, affirme-t-elle, il l'avait trompée par le passé.
Bien qu'elle ait effectivement témoigné en faveur de Dumont au procès et qu'elle ait menti pour lui au procès, le témoignage de Céline Boisvert a été rejeté de la preuve.
Un alibi fragile

Toutefois, l'alibi qu'elle fournit à Dumont la laisse hésitante. « Je me pose une question, oui on était là à jouer aux cartes, mais la plainte de Mme Lechasseur s'est fait trois ou quatre jours après. Est-ce possible qu'il y ait eu une erreur de date ou tout simplement une erreur d'heure?
Parce que c'est évident qu'il s'est passé quelque chose », a-t-elle raconté.
Deux lettres
Après que Michel Dumont ait été reconnu coupable de l'agression sexuelle de Danielle Lechasseur au début des années 1990, Céline Boisvert a écrit deux lettres au ministre de la Justice. La première lettre pour tenter de

Selon Mme Boisvert, ce revirement de situation s'explique par le caractère abusif de Dumont qui avait une grande autorité sur elle.
« J'étais sous son emprise. Il est très manipulateur, il est très froid, a-t-elle dit. Je suis ici et j'ai déjà peur de ce qu'il pourrait me faire après. »
Pour elle, cette deuxième lettre a été d'une grande libération ajoutant qu'elle se libérait d'un poids sur ses épaules.
Michel Dumont a été blanchi il y a 15 ans.
Un film blessant
Dépeinte comme une femme instable dans le film nouvellement sorti « L’Affaire Dumont », Céline Boisvert a été très blessée de se voir présentée ainsi à l'écran. Mais plus encore, elle a été dégoûtée de voir comment Michel Dumont avait été montré comme une victime.
«C'est un homme agressif, qui est violent, qui avait des problèmes de drogue et de boisson. Quand je l'ai laissé tomber, il était en boisson tout le temps et il prenait de la drogue, a-t-elle dit.
Mme Boisvert a aussi expliqué qu'à trois reprises elle avait voulu quitter la salle en criant que le film était complètement faux.
« Au moins 95% du film a été déformé. Je n'avais pas vraiment de contact avec M. Dumont dans ces moments là après que je l'avais mis dehors de chez moi parce qu'il était violent. »
En repensant à toute cette histoire, Céline Boisvert croit de plus en plus que son ex-conjoint était coupable de quelque chose.
« Pour m'avoir démoli, avec son chantage, ses menaces, battre mes enfants, tout ce qu'il a fait, il a démoli mes enfants. Il n'a pas fait de la prison pour rien », a-t-elle conclu, en sanglots.