Emploi, salaires… : voici les domaines de droit qui ont de l’avenir!
Julien Vailles
2016-11-28 15:00:00
Droit du travail et de l’emploi : Les recruteurs Pierre Arcand (à son compte) et Me Dominique Tardif (ZSA) s’entendent là-dessus : il y a une véritable pénurie dans ce domaine en ce qui a trait aux avocats salariés, disent-ils. L’offre est donc très forte; c’est peut-être le domaine le plus en demande du moment!
Me Marie-Hélène Jetté, directrice de l’équipe de Montréal du droit du travail et de l’emploi de Norton Rose Fulbright, confirme d’ailleurs cette tendance, spécifiant que la pénurie est marquée plus spécifiquement chez les avocats de quatre ou cinq ans d’expérience. « Le plus difficile, c’est qu’il nous faut souvent trouver quelqu’un qui œuvre en matière de rapports collectifs, de rapports individuels et de santé et sécurité au travail. Souvent, un avocat maîtrise l’un de ces trois domaines, mais les trois, c’est rare! » dit-elle.
Droit des affaires : L’expérience en affaires est aussi un atout. Les avocats qui se spécialisent en fusions et acquisitions sont toujours recherchés, de l’avis de Me Tardif. Les associés dans ce domaine sont également très prisés, dit la recruteuse de ZSA. Me Caroline Haney (Haney recrutement) partage cet avis, en spécifiant que les avocats avec trois à cinq ans d’expérience sont les plus recherchés.
Enfin, Me Olivia De Candido (TOTEM) est d’accord, mais ajoute qu’il y a aussi une certaine place pour les plus jeunes, à condition que ceux-ci sachent se démarquer du lot!
Droit autochtone : L’offre pour ce domaine est forte, remarque Me Arcand. Cependant, il s’agit d’un domaine très spécialisé et pas forcément accessible à tous!
Droit immobilier : Dans certains domaines, on n’a pas beaucoup recruté pendant un certain nombre d’années, explique Me Haney. Ce faisant, ces domaines deviennent de plus en plus en vogue. C’est notamment le cas du droit immobilier, où il y a présentement peu de relève, dit Me Haney.
Litige général : De l’avis de Me De Candido, le litige peut également exercer un certain attrait. Cependant, les délais et les horaires de cette pratique peuvent la rendre plus exigeante!
Quelles sont les perspectives les moins attrayantes?
Ici, les experts se font prudents, car les choses peuvent changer rapidement! Quoi qu’il en soit, les domaines de la propriété intellectuelle, des technologies de l’information, et de l’immigration sont moins en vogue en ce moment.
Même chose pour le droit de l’environnement : ce type de pratique est tel qu’il est difficile d’occuper quelqu’un à temps plein dans ce domaine, explique Me Tardif.
Les experts expliquent que dans ces domaines, il y a eu une forte croissance par le passé, mais qu’aujourd’hui, il y a peu d’offres. Cependant, dès qu’un poste se libère en matière de propriété intellectuelle, par exemple, on a des chances, car la demande est elle aussi faible.
Qu’est-ce qui paie le plus... et le moins ?
De manière générale, en cette matière, il faut davantage examiner les clients que le domaine. Un avocat dont la clientèle est principalement composée de particuliers aura généralement une rémunération moindre. À l’inverse, les avocats qui desservent des entreprises ont de meilleures perspectives de revenus.
Ce faisant, les domaines qui desservent traditionnellement des particuliers, comme le droit de la famille, sont généralement moins rémunérés. En droit de l’immigration, ça dépend! Quelqu’un qui pratique en droit des réfugiés ne fera pas le même revenu que son confrère qui se spécialise en immigration d’affaires, explique Me Tardif.
Une entorse à ce principe, selon Me Haney : le droit fiscal. Les particuliers, comme les entreprises, sont généralement prêts à payer cher pour un bon fiscaliste! Une opinion qu’appuie Pierre Arcand.
Par ailleurs, les domaines qui nécessitent une expertise pointue, et qui sont moins connus de la population, sont généralement mieux rémunérés, du fait de leur rareté, rappelle ce dernier.
Relativement au droit fiscal, Me Patrick-Claude Caron, avocat en litige fiscal et fondateur de Caron Avocats, émet toutefois une réserve : évidemment, il faut toujours respecter le principe de proportionnalité dans ses honoraires! Malgré tout, comme ce domaine requiert souvent une interprétation technique poussée de la loi, cela engendre beaucoup de temps et de fait, des revenus importants pour qui facture au taux horaire, confirme-t-il.
Et pour se lancer à son compte?
Pour pratiquer en solo, le meilleur choix est souvent d’être un avocat généraliste, résume M. Arcand. Ainsi, le litige général, ou le droit des affaires, sont souvent de bonnes options à ce titre.
Même son de cloche chez Me Haney. Un avocat qui se lance à son compte doit s’attendre à avoir des mandats de droit commercial, de droit de la famille, et de litige, selon elle.
Et vous, qu’en pensez-vous?
DSG
il y a 7 ansI think that this article is nothing more than another ploy by those recruiters to get their names and pictures on Droit Inc. But as for the content of the article, I can't stand it when people talk about the practice of law as though they are talking about hair conditioners. "A two-in-one shampoo and conditioner will save you lots of time, but a leave in treatment will get you better moisture and bounce". For heaven's sake, it's intuitu personae! Since I'm sure that recruiters are not familiar with legal terms, that means that it depends highly and almost exclusively on the individual. In other words if you are good, you will excel in your chosen field of law. And if you chose your filed based on what's trending as hot, chances are pretty good that you will suck at it.