Aller chercher un diplôme de 2e cycle en droit fiscal?

Julien Vailles
2017-04-03 10:11:00

Entrevue avec Me Jasmine Jolin, diplômée en droit de l’Université de Montréal en 2015 et membre du Barreau du Québec depuis 2016
Programme : Maîtrise en droit fiscal
Où : Hautes études commerciales (HEC) Montréal (en partenariat avec l’Université de Montréal)
Durée à temps plein : 1 an pour le D.E.S.S. en fiscalité et 2 ans pour la maîtrise
Faites-vous ces études avant ou après votre assermentation?
Après! J’ai complété la formation professionnelle du Barreau et fait mon stage; je suis avocate depuis septembre dernier.
Pourquoi avoir choisi ce programme particulier après le premier cycle?
J’avais fait des cours en fiscalité au baccalauréat et j’avais vraiment apprécié. Le domaine est très stimulant; c’est vraiment un défi et c’est ce qui me plaît. De plus, pendant mes études, j’ai fait une session à l’étranger, pour étudier en droit commercial international à l’European Business School, en Allemagne. J’ai donc développé un intérêt particulier pour la fiscalité internationale, notamment en travaillant avec les diverses conventions fiscales (NDLR : ententes entre les pays, pour régir les impacts fiscaux entre individus, des transactions qui impliquent les lois de plus d’un État).
En quoi consistent les cours que vous suivez?
Ce sont des cours magistraux. Ceux-ci sont très théoriques et en ce sens, ils s’apparentent plutôt à ce qu’on voyait au baccalauréat. On voit ainsi l’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés, les taxes à la consommation, la planification successorale, l’administration fiscale ou encore les politiques de taxation. On en sort donc avec une solide base pour notre arrivée dans la « vraie vie »!
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans ce domaine?
Je me souviens encore de ma première session au baccalauréat… Pendant le cours d’introduction au droit, qui se donnait en intensif pendant la première semaine à l’Université de Montréal, le professeur avait mentionné au passage le droit fiscal en disant que cette matière rebutait beaucoup d’avocats. Et en effet, c’est un domaine très technique. Il y a beaucoup de détails, de nuances, d’exceptions; il suffit de regarder l’épaisseur de la Loi de l’impôt sur le revenu pour s’en convaincre.
Qu’est-ce que vous visez au terme de ces études? (type d’emploi, carrière, etc.)
Je cherche à travailler en cabinet privé. Pour l’instant, je songe principalement au litige fiscal, mais je n’exclus pas de faire de la planification. Cabinet comptable ou d’avocats? Ça, je ne suis pas certaine…Mais ce que j’aimerais le plus faire, c’est travailler en fiscalité internationale.
Suggérez-vous ce domaine d’études supérieures?
Oui! Ce n’est pas donné à tout le monde d’aimer la fiscalité, mais ce domaine donne vraiment une plus-value à la formation juridique. Je le recommande fortement!