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Étudiante en droit... PDG chez Hydro-Québec!

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Bridget Wayland

2014-03-18 15:00:00

Une étudiante de la faculté de droit de McGill a passé une journée aux côtés du chef de la direction d’Hydro-Québec. Elle raconte son expérience à la tête de l’entreprise québécoise...
Thierry Vandal, président-directeur général d'Hydro-Québec en compagnie d'Éloïse Gagné, présidente de l'AÉD. Crédit photo : Hydro-Québec
Thierry Vandal, président-directeur général d'Hydro-Québec en compagnie d'Éloïse Gagné, présidente de l'AÉD. Crédit photo : Hydro-Québec
Éloïse Gagné, présidente de l’Association des Étudiants en Droit de McGill (AÉD) fait partie des 11 étudiants sélectionnés parmi 500 candidatures reçues pour passer une journée avec le chef de la direction d’une entreprise québécoise de premier plan.

Le 12 février dernier, elle a été jumelée avec Thierry Vandal, Président-directeur général d’Hydro-Québec.

Cette journée était le point culminant du concours « CEO x 1 Jour », organisé par Odgers Berndtson, une entreprise mondiale de recrutement de cadres.

«Cette expérience m’a donné une occasion exceptionnelle de voir les dessous d’une entreprise et de rencontrer un dirigeant hors pair », explique Éloïse. « En tant qu’étudiante en droit intéressée par le monde des affaires, j’ai voulu comprendre ce qui sous-tend la gestion d’une grande entreprise et voir comment les politiques publiques gouvernementales influencent les décisions qui sont prises par une organisation comme Hydro-Québec. C’est quelque chose qui m’a toujours intéressée et c’est pourquoi j’ai voulu être placée chez Hydro-Québec».

En début de journée, Éloïse a accompagné Thierry Vandal à une rencontre avec des nouveaux employés d’Hydro-Québec venus à Montréal pour une formation. «Ils ont posé beaucoup de questions et c’était intéressant d’entendre les réponses de M. Vandal», raconte-t-elle.

«Par exemple, un des employés s’interrogeait sur les projets en développement de la rivière Romaine, dans le nord du Québec. M. Vandal a parlé des implications de la construction de barrages sur le territoire, ainsi que de l’impact sur l’environnement et les communautés autochtones de la région. J’ai pu constater qu’effectivement, Hydro-Québec est une grosse corporation, mais qu’elle a aussi un volet public à son mandat, principalement parce que l’électricité est une nécessité».

Thierry Vandal et Éloïse Gagné en compagnie d'un ingénieur au Centre de recherche à Varennes. Crédit photo : Hydro-Québec
Thierry Vandal et Éloïse Gagné en compagnie d'un ingénieur au Centre de recherche à Varennes. Crédit photo : Hydro-Québec
Ensuite, l’étudiante s’est jointe au PDG et au Vice-président Financement, trésorerie et caisse de retraite d’Hydro-Québec pour leur réunion hebdomadaire. «Je n’ai jamais été mise au rancart. Au cours de la journée, M. Vandal m’a constamment demandé si j’avais des commentaires ou des questions. Il voulait s’assurer que je suivais bien ce qui se passait. Il m’a également parlé des grandes directions que prend l’entreprise. Je sentais qu’il voulait sincèrement que je comprenne le sens de leurs décisions.»

Durant l’après-midi, Éloïse a suivi le PDG dans le cadre d’une de ses visites régulières au centre de recherche à Varennes. «Ce fut la meilleure partie de la journée pour moi», souligne Éloïse qui a eu l’occasion de faire le tour des laboratoires et d’interagir avec les ingénieurs responsables de différents projets.

«Comme citoyenne québécoise, j’ai eu un grand sentiment de fierté en quittant le centre», dit-elle. «C’est impressionnant de voir tout ce qui est développé chez Hydro-Québec».

Au final, ce qui a le plus surpris la future juriste, c’est que la vie d’un PDG n’est pas si éloignée de sa vie de présidente de l’AÉD. «Évidemment, son organisation est mille fois plus grosse que la mienne, mais je me suis sincèrement reconnue dans le rôle», dit-elle.

«Notre quotidien est composé d’innombrables rencontres et de courriels auxquels il faut répondre de manière prompte. Lorsqu’on est à la tête d’une organisation, petite ou grande, il faut toujours être au courant de ce sur quoi les autres travaillent. Il fait savoir donner des indications et appuyer les projets à long terme».

Deux semaines après l’expérience, elle a poussé sa réflexion encore plus loin. «J’ai passé une très belle journée chez Hydro-Québec et j’ai beaucoup appris. Mais, j’ai trouvé le processus de sélection du concours tout aussi intéressant que le prix».

«Bien qu’exigeant, ce processus a constitué une formation extraordinaire qui m’a permis d’en apprendre davantage sur mes forces et points à améliorer. J’ai dû mettre l’accent sur mon leadership, et j’ai pu ensuite mettre ces acquis en pratique dans mon travail de présidente de l’AÉD. J’encourage tout étudiant qui a un intérêt pour la gestion à participer au concours», conclut-elle.
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