5 mythes sur les avocats qui exercent en solo
Gabriel Poirier
2020-02-05 13:15:00
1. Les avocats solos sont incapables d’obtenir un « vrai » travail
Certains tendent à stigmatiser les avocats-entrepreneurs, comme s’ils étaient des échecs ambulants.
Une recherche sommaire suffit pourtant à démontrer que ces avocats réussissent généralement très bien. Nombreux sont celles et ceux, qui, au sein de la communauté juridique, éprouvent un grand respect pour les barreaux solistes.
Les deux côtés comprennent leur lot d’avantages et d’inconvénients, bien sûr. Mais n’allez pas croire que ces travailleurs indépendants ne pouvaient pas obtenir un autre emploi.
2. Les avocats qui travaillent seuls sont fainéants
Être son propre patron comprend de nombreux bénéfices, sauf qu’il existe une contrepartie : cela suppose une discipline de fer, une éthique de travail irréprochable et un excellent sens de l’organisation.
Les avocats solos doivent, en plus de travailler et de gérer leurs dossiers juridiques, promouvoir et diriger leur propre entreprise.
3. Exercer le droit seul rime avec précarité financière
Certains avocats travaillent seuls et gagnent autant que des membres de moyens ou de grands cabinets, sinon plus. D’autres obtiennent l’équivalent du salaire minimum.
La question de la rémunération dépend de plusieurs facteurs. Chaque cas est unique. Nous savons cependant que la précarité ne touche pas uniquement les avocats-entrepreneurs. Un barreau soliste, s’il réussit à se démarquer et à obtenir de « gros » contrats, verra son travail largement récompensé.
4. Les avocats solistes exercent le droit comme passe-temps
Être un avocat-entrepreneur nécessite du temps. Beaucoup de temps. Organiser soi-même son emploi du temps comprend de nombreux avantages, mais cela ne les dispense pas des dures journées de labeur.
La discipline de travail que doivent respecter les avocats-entrepreneurs limite leur temps libre et les contraint à être redoutablement efficaces. Ils exécutent souvent seuls, par exemple, un éventail de tâches très, très large.
5. Les avocats qui pratiquent seuls sont l’équivalent des médecins généralistes
En fait, la plupart des avocats solistes évitent la pratique générale du droit. Ils préfèrent se spécialiser dans un domaine précis. De cette façon, ils réussissent à rentabiliser leur temps, leurs compétences et leur expertise et à devenir plus efficaces dans l’exercice de leur spécialité.