Au coeur du droit de la santé

Me Patrick Vu travaille au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal en tant qu’avocat en droit de la santé.

Son rôle l’amène à gérer des demandes de garde en établissement ainsi que des autorisations de soins auprès des tribunaux.

« Souvent, nous sommes sollicités en urgence, notamment pour des demandes de garde. Il y a toujours quelqu’un du département de la santé pour répondre à ces situations », explique Me Vu.

Lorsqu'un patient refuse un soin ou un traitement, c’est au médecin de mandater Me Vu pour rédiger les procédures nécessaires à soumettre au tribunal. Il est également fréquemment consulté pour l’interprétation d’ordonnances de soins.

« Par exemple, un médecin peut nous demander : Nous avons reçu une ordonnance de soins pour cette personne hébergée. Que puis-je faire ? Quelle est ma marge de manœuvre ? ».

Afin de mieux comprendre les termes médicaux et les enjeux associés, Me Vu a été accompagné d’un coach au sein de son département dès son arrivée au centre de santé.

Intelligence émotionnelle

Comme dans le domaine de la protection de la jeunesse, les avocats spécialisés en santé doivent posséder une forte intelligence émotionnelle.

En effet, ils sont souvent en contact avec des personnes vulnérables, telles que les personnes âgées ou celles souffrant de troubles mentaux.

Bien qu’il travaille pour le CIUSSS, Me Vu veille à ce que chaque partie ait droit à un débat équitable.

« Notre mission reste de servir la population », assure-t-il.

Rappelons qu’une grande partie de son travail consiste à se présenter devant les tribunaux.

Justement, quel conseil donnerait-il à un avocat junior désireux de s’améliorer dans ce domaine?

« La pratique est sans aucun doute le meilleur des enseignants. Plus vous allez au tribunal, plus vous développez une répartie et une assurance. Il est crucial d’être attentif en salle d’audience, de comprendre les intentions du juge ainsi que celles des autres avocats », souligne-t-il.

Avec le temps, Me Vu confie avoir développé une véritable « intuition », qui l’aide à mieux appréhender les interactions humaines au cœur de ses affaires juridiques.