Comment assurer lors d’une médiation?
Sonia Semere
2024-04-04 14:15:47
Un médiateur confie à Droit-inc ses meilleurs trucs et astuces pour assurer lors d’une médiation ou une conciliation judiciaire…
Me Stéphane Cléroux est l’un des associés fondateurs du cabinet Forseti. À la fois avocat, médiateur et arbitre accrédité, il dévoile à Droit-inc, ses meilleurs trucs et astuces pour assurer lors d’une médiation ou une conciliation judiciaire.
Selon lui, dans les deux situations, il faut faire preuve de communication et de collaboration. Il mentionne également l'importance de faire preuve d'ouverture, de créativité et de proportionnalité.
La préparation est aussi essentielle, « il faut maîtriser les paramètres du dossier, ne pas plaider, être à l'écoute et tenter de comprendre l'autre partie ».
Autre aspect important à prendre en compte : toujours s’assurer de proposer des offres raisonnables et réalistes.
« Il faut éviter les offres farfelues qui n'ont qu'une chance de succès et plutôt se concentrer sur les besoins et les préoccupations de chacune des parties », explique le médiateur.
Des modes de règlement à privilégier
Me Cléroux rappelle l’importance de prendre en considération ces différents modes de règlement des différends.
Selon lui, que ce soit pour la médiation ou la conciliation judiciaire, ces modes de règlement doivent toujours être privilégiés.
« Au vu des enjeux actuels dans le milieu de la justice, la culture doit changer », nous confie-t-il.
Et pour cause, face à la pénurie et au manque de ressources dans le milieu judiciaire, la médiation privée assure notamment une réelle disponibilité et rapidité.
L’avocat explique qu’au vu du temps alloué, la médiation privée peut permettre d’aborder plusieurs sujets et régler le conflit au-delà du litige, à savoir tout différend ou obstacle dans la relation entre les parties.
Me Cléroux tient également à rappeler qu’il s’agit d’une justice participative où les partis contrôlent le processus.
« Ils contrôlent leur destinée en choisissant l'issue d'un règlement plutôt que de se le faire imposer par un jugement ».
« Les deux processus sont tout à fait confidentiels et ne feront jamais l'objet d'une décision puisqu'il s'agit d'un processus volontaire », conclut-il.