Comment devenir un bon associé?
Marie-ève Buisson
2023-09-26 13:15:00
1. L’expérience et les compétences
Un associé est d’abord et avant tout un bon juriste. Il excelle dans son champ de pratique.
Chez Fasken, il faut avoir au moins sept ans de pratique afin d’être éligible à devenir associé non participant. Il est possible de devenir associé participant trois à cinq ans plus tard.
2. Être discipliné au niveau de ses heures
Avant qu’un candidat soit considéré comme associé, le comité vérifie comment l’avocat gère ses heures.
« On ne sera pas nécessairement impressionné si une personne fait 600-700 heures supplémentaires. Nous allons plutôt regarder comment l’avocat gère ses heures. Est-ce qu’il est capable de déléguer? A-t-il une séniorité qui lui permet d’avoir accès à une équipe? On regarde si l’avocat est bien entouré ».
3. Les implications
Un bon candidat est un avocat qui publie des textes et qui donne des conférences. Il peut même faire partie de certaines causes, faire du bénévolat. Le but est de voir s’il aime partager son expertise et ses connaissances.
4. La culture d’entreprise
Ce qu’on regarde souvent, c’est si l’avocat travaille directement au bureau. Le but n’est pas de travailler 5 jours/semaine en présentiel. C’est vraiment pour voir si l’avocat aime partager ses connaissances avec ses collègues, donne de son temps au cabinet, etc.
5. Le travail d’équipe
Un associé ne travaille pas seul. Il travaille en équipe. On doit voir chez le candidat potentiel s’il aime échanger avec ses collègues, s’il sait déléguer le travail et s’il aime aider.
6. Être apprécié
Un futur associé doit être apprécié par ses collègues. Ils doivent avoir confiance en lui. Chez Fasken, on appelle ça la culture du « be nice ». Être gentil et apprécié dans l’équipe permet d’avoir un environnement de travail sain et créatif.
7. Savoir gérer ses émotions
Être associé demande beaucoup de responsabilité. Il faut donc être en mesure de bien gérer ses émotions. Il existe toutefois de l’aide dans les cabinets pour ceux qui ont un peu plus de difficulté avec l’anxiété. Les cabinets ont de plus en plus d’outils pour aider ceux qui en ont besoin.
Anonyme
il y a un anJe suis désolé mais les jeunes doivent savoir une chose essentielle, et c'est que vous serez surtout jugés sur votre capacité à soit acquérir vous-mêmes de la clientèle ou bien fidéliser la clientèle des associés qui partent.
C'est aussi la raison pour laquelle un "fils de" aura plus de succès en bureau d'avocats. Ce n'est pas injuste, c'est la vie. Si le "fils de" ramène ou est susceptible de ramener un chiffre d'affaires annuel conséquent, il est certain qu'il aurait bien plus de poids que la personne lambda. Pour arriver au même résultat, le lambda devra probablement passer des années à développer sa propre clientèle, ce qui peut aussi être difficile lorsqu'on n'a pas le contrôle sur son taux horaire. Par contre j'ai vu des avocats de grands bureaux y arriver avec un immense succès en faisant preuve d'innovation.
Le commentaire ne vise aucun cabinet, mais cherche plutôt à adresser une réalité qui n'est jamais adressée dans ce genre d'articles car ce n'est pas sexy à dévoiler.