La force du réseau
Daphnée Hacker
2014-02-20 14:15:00
« Ma pratique a grandi surtout par le bouche-à-oreille… Les gens savent que lorsque je m’implique, je ne m’intéresse pas qu’à leurs états financiers, mais que leur bien-être et celui de leur famille me tiennent autant à cœur », explique-t-il.
M. Di Maria, qui a un accent aussi italien que son nom, est très actif au sein de sa communauté. Le comptable avoue avoir beaucoup de clients italiens. La majorité d’entre eux possèdent des entreprises familiales, dans lesquelles M. Di Maria doit gérer les enjeux liés à la succession.
« Peu importe le secteur, les mêmes problèmes resurgissent; soit le fondateur est enjoué à l’idée de léguer son entreprise à ses enfants, soit il est dans le doute et se montre très réticent », observe celui qui œuvre autant dans les secteurs de l’immobilier, de la construction, de la distribution et du vêtement. Il élabore ainsi les stratégies d’affaires et de croissance de moyennes et de grandes entreprises, dont les chiffres d’affaires varient entre 15 M$ et 60 M$.
S’allier aux « connecteurs »
Rien n’est plus important que d’entretenir judicieusement ses relations d’affaires, estime M. Di Maria. Que ce soit pour assurer le bon déroulement d’une transaction, ou pour trouver des sources de financement à des jeunes entrepreneurs, il faut savoir qui appeler.
« C’est primordial d’avoir dans son réseau des «connecteurs», c’est-à-dire des gens qui possèdent eux aussi un grand réseau. Ce sont des alliés indispensables pour s’assurer de recourir à la personne appropriée à chaque situation », relate-t-il.
Dès l’adolescence, M. Di Maria a développé un grand réseau d’amis et de connaissances. Au fil des ans, il a gardé le contact avec plusieurs d’entre eux, qui sont devenus haut placés dans des institutions financières et de prestigieux cabinets d’avocats. « Je le dis à tous les jeunes comptables : il faut bien choisir à qui on donne notre temps et notre confiance, car ils finiront toujours par nous renvoyer l’ascenseur », dit-il.
Dénicher les jeunes talents
M. Di Maria adore mettre à profit ses relations d’affaires au bénéfice de ses clients… et particulièrement des jeunes entrepreneurs. « Ce n’est pas ma clientèle principale, mais lorsque je rencontre un jeune de 25 ans, qui a un projet avec du potentiel et la passion dans les yeux… je ne peux résister! », lance-t-il avec un sourire.
Plusieurs start-ups se sont ainsi transformées en PME grâce à son aide. « Normalement, en moins d’une heure, je sais si ce jeune va aller loin ou non », raconte-t-il. Lorsqu’il est convaincu du projet, M. Di Maria aide régulièrement ces petits entrepreneurs à trouver des sources de financement alternatives. « C’est tellement difficile au début, les banques refusent souvent de financer. Mais il y a toujours moyen de trouver un investisseur… il suffit de connaître les bonnes personnes! », conclut-il.