L’avenir dans les mains des avocats en chef?

Céline Gobert
2011-09-27 14:15:00

En effet, 80% du marché des services juridiques est contrôlé par moins de 200 d’entre eux. Ils gèrent plus de la moitié des 100 milliards de dollars américains dépensés chaque année en services juridiques, leur pouvoir d’achat grandissant pouvant s’expliquer par un manque de concentration des cabinets.
Selon les analyses du Corporate Executive Board, ils ont réussi à augmenter les prix de 70% durant les dix années qui ont précédé la récession de 2008.
En comparaison, la hausse concernant les autres dépenses non juridiques n’est que de 20% pour la même période.
« Ce contraste étonnant défie tout ce que nous savons sur l'économie. C'est un décalage qui est alarmant pour les directeurs financiers et difficile à expliquer par les avocats en chef eux-mêmes », explique Me Harris.
Dans un contexte où les cabinets d’avocats sont enfermés dans un carcan de limitations structurelles, l'avocat en chef, lui, n’a pas d’autre choix que d'exercer son pouvoir de marché.
Contribution et segmentation
« Le changement va venir de l’intérieur », affirme Me Harris.
En 2008, l’Executive Search BTI Consulting a constaté qu’un tiers du marché juridique américain était consacré aux équipes internes. Une dépense, sous le contrôle des avocats en chef, jugée en-deçà des possibles.
Au Royaume-Uni, un récent sondage mené au cabinet Nabarro montre que seulement 40 % des avocats en entreprise pensent que leurs départements juridiques se sont montrés à la hauteur des attentes.
Les Directeurs, eux, sont seulement 14% à parler d’une forte contribution de la part de ces derniers.
« Je suis convaincu que dans l’année à venir, nous assisterons à un phénomène de segmentation, ou à d’autres changements en matière de gérance parmi la majorité des Fortune 100 », pense Me Harris.
Tout l’intérêt sera d’aligner chaque aspect du travail juridique avec le fournisseur le plus approprié : cabinets d'avocats, équipes internes, avocats en Inde, administrateurs de contrat, logiciels, etc.
Selon lui, un avocat général externalisera une fonction juridique interne en s’appuyant sur la promesse d'une segmentation méliorative.
« Le changement ne viendra pas forcément des cabinets d’avocats mais de leurs plus gros clients. Il est en marche et ce n’est que le début ! » conclut Me Harris.
Aujourd’hui, il semble inévitable qu’un travail réfléchi et proactif devra s’opérer au sein d’un monde juridique, quelque peu allergique au changement.
Anonyme
il y a 13 ans"Selon lui, un avocat général externalisera une fonction juridique interne en s’appuyant sur la promesse d'une segmentation méliorative"
Traduction svp
Anonyme
il y a 13 ans> "Selon lui, un avocat général externalisera une fonction juridique interne en s’appuyant sur la promesse d'une segmentation méliorative"
>
> Traduction svp
Je crois qu'à l'instar de 80% de ce billet, cette phrase est justement une pénible tentative de traduction de l'article en anglais ... Alors je dis: rédaction, SVP.
GBS
il y a 13 ans>un travail réfléchi et proactif devra s’opérer au sein d’un monde juridique, quelque peu allergique au changement.
Idem
J'ai relu l'article, et je crois que ce que ça dit, c'est que les avocats en chef gèrent mal leurs ressources. Ils essaient de faire à l'interne ce qui serait mieux fait par des cabinets privés, tout en déléguant des dossiers qui pourraient être mieux faits à l'interne.
Que le défi des avocats en chef est de mieux faire ces choix, mais que le monde juridique est naturellement réfractaire au changement.
C'est un "guess".
Finalement, je crois que l'auteur nous dit qu'elle déteste vulgariser.