Course aux stages 2023

Course aux stages : pourquoi pas un cabinet « startup » ?

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Camille Dufétel

2023-02-21 13:15:00

Il n’y a pas que les grands cabinets qui participent à la Course. Un plus petit, en mode « startup », convoquera aussi bientôt des courseurs. Et pourquoi pas un stage là ?
Evan Boogaart. Source: LinkedIn
Evan Boogaart. Source: LinkedIn
Fondé en mars 2020 par des entrepreneurs québécois et français, Boavista Services Juridiques Inc., cabinet multidisciplinaire basé à Montréal, fait lui aussi partie de la liste des participants à la Course aux stages 2023.

Et à en croire Evan Boogaart, qui y a le statut d’étudiant en droit, il peut s’avérer très intéressant de se tourner vers un cabinet de ce type, plus jeune, de moins d’une dizaine de personnes, pour effectuer son stage.

Boavista Services Juridiques Inc. affirme d’ailleurs investir dans la relève juridique.

Evan Boogaart, qui s’occupe notamment du développement des affaires de ce cabinet « startup » depuis janvier 2023, estime qu’un gros cabinet ne convient pas à tout le monde et représente « un environnement de travail quelque peu opaque ».

Selon lui, on ne peut pas toujours « voir toute la structure du cabinet », « contribuer directement au développement de ce dernier », « choisir ses dossiers et les travailler de façon autonome »… Et on ne peut certainement pas connaître tous ses collègues de travail.

Une idée de grandeur

« Je pense que ce qui motive d’abord les personnes à appliquer auprès de gros cabinets, c’est la pression d’aller chercher le succès, de beaux salaires, de beaux bureaux, de gros dossiers, explique-t-il. Il y a cette idée de grandeur. »

Il ajoute, en tant qu’étudiant qui a observé cela de près, que dans le cadre de la Course aux stages, ce sont précisément ces gros cabinets qui viennent vers les potentiels candidats. « Ils viennent vous chercher parce qu’ils recrutent gros, aussi ».

Il pense d’ailleurs que pour certains étudiants, cela constitue « trop de pression », ne se cachant pas de vouloir, lui aussi, malgré tout essayer un jour le mode de vie « gros cabinet ».

Il y a bien sûr la possibilité de travailler dans un petit cabinet, pas nécessairement en démarrage, un cabinet boutique.

Mais pour Evan Boogaart, sans vouloir faire de généralité, ce sont souvent des cabinets hyper spécialisés avec des processus bien en place dans lesquels on ne travaille pas nécessairement sur les plus gros dossiers.

« Ce que j’ai trouvé de plus flexible, ce sont les cabinets en démarrage », assure l’étudiant en 3e année au double baccalauréat de licence en droit civil et baccalauréat des sciences sociales spécialisé en développement international et mondialisation, à l’Université d’Ottawa.

Un « air de famille »

Pour lui, un petit cabinet, en mode « startup » ou en démarrage, est synonyme d’« air de famille » et constitue « l’apprentissage de A à Z de comment créer son propre cabinet ».

Alors que Boavista Services Juridiques Inc., dont les cofondateurs, avocats et médiateurs, sont Me Gianluca Campofredano et Me Aurélia Berger, s’apprête à fêter ses trois ans d’existence, Evan Boogaart estime que le moment est idéal pour y faire un stage.

Car les processus de base y sont en place, « comme un système de gestion de dossiers, tout ce qui est politique interne pour les employés, guides de conduite »…

« Mais il y a encore cette liberté de pouvoir développer des idées, ajoute-t-il. On peut encore rêver et innover très rapidement. Une idée peut devenir en quelques mois une réalité, ce qui est impensable dans un gros cabinet. »

Tout le monde peut se sentir impliqué, pense l’étudiant, qui a lui-même un profil entrepreneurial et travaille chez ce cabinet grâce au programme COOP de son université.

L’étudiant souligne par ailleurs que quelqu’un qui ne souhaiterait faire que du juridique, sans toucher au côté développement, le peut tout à fait.

Il précise au passage que Boavista Services Juridiques Inc. travaille notamment à privilégier les modes de prévention et de règlement des différends, particulièrement en droit familial.

Le cabinet se spécialise aussi en litige civil, droit immobilier, droit de la personne, petites créances, droit des biens, droit corporatif…

Volume important

Appliquer dans un tel cabinet ne semble en tout cas pas faire peur aux courseurs. Boavista Services Juridiques Inc. a récemment indiqué sur LinkedIn ne pas pouvoir accuser réception de chacune des candidatures, au vu de leur important volume.

Le cabinet a remercié tous les étudiants qui ont appliqué pour lui dans le cadre de la Course et a promis qu’il sélectionnerait la meilleure équipe de stagiaires.

Les courseurs recevront des appels entre le 22 et le 24 février inclus.
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1 commentaire
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a un an
    Oui mais
    Le stage doit être formateur. Il ne faut pas oublier de dire aux étudiants de bien évaluer les opportunités d'apprantissage et de croissance. J'ai été voir par curiosité et les professionnels de ce cabinet cumulent, tous ensemble, moins de 10 ans d'expérience. Tout le monde peut sortir ses livres et essayer de comprendre, la richesse du stage est de bénéficier de l'expérience des confrères et de la variété des points de vue.

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