Baker McKenzie en baisse, mais confiant
Florence Tison
2020-11-05 13:15:00
Pas facile dans ces conditions de gérer une firme de plus de 4 800 avocats dans le monde, et de planifier l’après-COVID-19. Me Cheng l’a fait avec un esprit entrepreneur et une vision globale, révèle Law.com.
« Les gens parlent de comment nous pourrons retourner à la normale, indique Me Cheng à Law.com. Mais il n’y aura pas de retour. On ira seulement de l’avant dans cette nouvelle normalité. »
La pandémie a durement frappé l’un des plus grands cabinets au monde, qui a aussi un bureau à Toronto au Canada. Au pays, Baker McKenzie a dû baisser les salaires en juin dernier, et faire des mises à pied en septembre.
L’année fiscale qui se terminait le 30 juin dernier a en outre montré que Baker McKenzie perd des plumes. Le cabinet a perdu 12 % de profit par associé, ce que le patron a qualifié de « résultats raisonnables ».
Milton Cheng dit en effet que Baker McKenzie demeure « résilient et confiant », et que cette baisse de profit est attribuable à des investissements que le cabinet a faits notamment en technologie, en infrastructures et en nouveau talent, révèle le Global Legal Post.
Le cabinet illustre ces investissements avec les 68 nouveaux associés nommés lors de la dernière année, et la création de sa nouvelle branche techno Reinvent.
Il faut dire que Me Cheng ne reste pas les bras croisés. Grâce à des rapprochements dans la Silicon Valley et l’arrivée de nouveaux avocats spécialisés en technologie et en propriété intellectuelle, Me Cheng estime que Baker McKenzie sera LE cabinet auquel s’adresser dans un horizon de cinq à 10 ans.
« Les choses avancent rapidement, et peuvent potentiellement bouger encore plus vite si un vaccin est découvert », mentionne avec optimisme le grand patron de Baker McKenzie.