« Il a fallu qu’on les aide à mourir », dit un avocat
Radio -canada
2020-04-13 13:45:00
L'avocat – qui n'est pas tendre à l'endroit du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal – déplore que les aidants naturels aient été retirés de l'établissement, ne laissant ainsi que le personnel régulier, qui est déjà en nombre insuffisant pour suffire à la tâche.
De façon plus générale, Me Jean-Pierre Ménard affirme que la situation actuelle dans les CHSLD est inadmissible. L’avocat dénonce depuis plusieurs années déjà la négligence envers les aînés dans les CHSLD du Québec. Il dit que l’éclosion de coronavirus n’a fait que renforcer cette négligence, avec les résultats que l’on observe aujourd’hui.
« Ce qu’on a vu, c’est une diminution de l’offre de service des CHSLD, qui, auparavant, était minimale, mais là, elle est en deçà du minimum », dénonce Me Jean-Pierre Ménard, spécialisé dans la défense des droits des patients.
Selon Jean-Pierre Ménard, seule une enquête publique du Bureau du coroner pourra faire la lumière dans le dossier du CHSLD Herron. Il croit que les enquêtes publiques en cours ne permettront pas de savoir ce qui s’est véritablement passé dans cet établissement.
« On ne va probablement dire que des généralités dans ces enquêtes-là; on ne dira pas les vraies affaires. Alors il faut absolument un moyen indépendant, et le coroner apparaît, dans ce contexte-là, comme une solution appropriée, même si elle n’est pas parfaite », estime Me Jean-Pierre Ménard.