Le défi de Miller Thomson Pouliot
Natacha Mignon
2010-02-05 14:15:00
Louis-Michel Tremblay : 2009 c’est finalement très bien passée. On a adopté au sein du bureau une gestion plus serrée, notamment des dépenses et on a cherché des opportunités. C’est le constat que je fais d’ailleurs : les périodes de ralentissement économique sont des temps généralement propices à la réflexion.
Quelles sont ces opportunités que vous évoquez ?
Les principales que je vois. Ce sont l’acquisition d’un groupe de six avocats qui faisaient partie de l’équipe droit des affaires du cabinet Bélanger Sauvé et la venue deChristian J. Brossard.
Quelle a été la stratégie de ces embauches ?
A Montréal, nous avons des secteurs forts. Je pense au droit des affaires, au transactionnel et aux fusions-acquisitions, au groupe valeurs mobilières, notamment dans le secteur minier, au droit immobilier, au droit de la construction, au groupe insolvabilité, au groupe succession et fiducie, au droit du travail, à la fiscalité. Nous avons également, pour une cible de clientèle totalement différente, un groupe dévolu au droit de la famille.
Les embauches stratégiques que nous avons faites ces derniers temps ont visé à renforcer certains de ces secteurs traditionnels du bureau car on a une clientèle à desservir. C’est là un des défis du cabinet : que notre croissance soit au diapason avec la croissance de nos clients.
Votre cabinet a une clientèle de mid-market. Est-ce que cette clientèle reste la cible de votre bureau?
Oui, c’est notre clientèle. Mais à l’expression mid-market, qui regroupe d’ailleurs des grosses entreprises ayant un chiffre d’affaires de 500 millions CAD, je préfère celle d’entreprise en croissance.
Que faites-vous en particulier pour accompagner la croissance de vos clients?
On dessert nos clients dans leurs services essentiels. On veut être un partenaire, on est en contact quasi quotidiennement avec certains de nos clients car on s’intéresse à eux tout le temps et pas seulement quand ils ont des problèmes.
Prévoyez-vous d’autres embauches en 2010?
En 2009, nous avons embauché trois nouveaux avocats. Nous avons également vu le retour de Steve Boucratie. De façon structurelle, effectivement, un cabinet veut et a besoin d’engager des jeunes avocats.
Qu’offrez-vous à ces jeunes avocats?
C’est connu que les avocats se sentent bien chez nous. Cela fait 30 ans que je suis au bureau, je fais partie ici des « lifers », pourtant je ne peux pas vraiment expliquer la spécificité du bureau sur cet aspect. Cela tient à l’indéfinissable, à des valeurs communes qui sont celles du partage et du respect et à une volonté arrêter de donner. On croit ici que si les avocats sont meilleurs s’ils sont heureux. Alors on fait tout pour qu’ils le soient.