5 questions... au bâtonnier de Saint-François
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Julien Vailles
2016-10-31 11:15:00

Droit-inc: Comment définissez-vous le rôle d'un Barreau régional?
Me Benoit Massicotte: Il s'agit de représenter les intérêts de ses membres. Indépendants du Barreau du Québec, les Barreaux de section sont néanmoins appelés à siéger sur le conseil des sections. Le Conseil d'administration du Barreau peut alors tenir compte de leurs conseils.
Comment concevez-vous votre rôle comme bâtonnier de section?
Je suis, en quelque sorte, la courroie de transmission entre les membres et la magistrature. Je dois être à l'écoute des préoccupations de mes membres et savoir réagir au besoin. Par exemple, la hausse fulgurante de dépression chez les avocats a fait beaucoup jaser l'été dernier. De plus, je me penche sur les initiatives qui sont mises de l'avant dans mon district. Si celles-ci sont intéressantes et méritent d'être partagées, je peux en faire part au conseil des sections, par exemple.
Avez-vous des exemples d'initiatives récentes?
Bien sûr! Le Jeune Barreau local a récemment démarré un programme de parrainage. Les jeunes avocats peuvent ainsi être parrainés par un autre avocat. Un autre projet a été la mise en place de séances d'information concernant les petites créances. Chapeauté par le juge Audet, de la Cour du Québec, le programme implique un médiateur, un avocat en droit de la jeunesse et un membre du greffe qui expliquent comment préparer des procédures judiciaires.
Par ailleurs, le juge Conrad Chapdelaine a été l'instigateur d'un projet de médiateurs de garde. Un médiateur est toujours présent et un autre est disponible sur appel au cas où les parties s'entendent pour plutôt essayer de recourir à la médiation quelques minutes avant l'audience, comme c'est souvent le cas!
Comment conciliez-vous cette tâche avec votre pratique d'avocat?
J'admets que ce n'est pas toujours facile! Il y a aussi la préoccupation de la conciliation travail-famille. Surtout que récemment, on a reçu l'Association des avocats et avocates de province ici (AAP).
Quels sont vos objectifs pour le Barreau de Saint-François?
Continuer sur la même lancée! Les choses vont bien en ce moment. Les délais dans notre district sont parmi les meilleurs de la province, au point que l'on se sent presque mal de devoir dire que ça va bien au conseil des sections!
C'est dû en grande partie au travail du juge Dumas de la Cour supérieure. Il y a eu reconfiguration de la manière de faire. Quand le dossier est prêt en cour, les avocats sont appelés; ainsi, ils n'ont pas à se présenter pour rien!