Il quitte Blakes pour lancer un bureau!
Julien Vailles
2016-06-06 15:00:00
Diplômé en sciences politiques de l'Université d'Ottawa et en droit de l'Université de Montréal, Me Marc-André Landry a d'abord été étudiant en droit chez McCarthy Tétrault. Il y a aussi œuvré comme avocat pendant cinq ans, avant de passer chez Blake, Cassels & Graydon où il est devenu associé en 2012. Son champ d'expertise principal est le litige commercial.
Vous avez travaillé cinq ans chez McCarthy Tétrault, puis neuf chez Blake, Cassels & Graydon, dont quatre comme associé. Pourquoi avoir quitté un bureau national pour rejoindre un cabinet boutique?
En fait, même si les affaires allaient très bien chez Blakes, il y a eu l'appel de l'entrepreneurship. J'avais envie de démarrer un projet et c'était l'occasion de le faire. Aussi, ça devenait plus facile de desservir ma clientèle de PME. J'ai travaillé dans des dossiers avec Microsoft ou Johnson & Johnson. C'est certain que quand ton contact est à Seattle, c'est plus difficile d'aller prendre un lunch avec lui!
Puis il y a évidemment plus de latitude dans une petite structure, notamment quant aux taux horaires pour lesquels j'ai plus de flexibilité. Il y a toujours des craintes quand on quitte un grand cabinet et toute la sécurité que ça implique, mais je pense que la réception est ici très positive.
Pourquoi avoir choisi GBV?
Je plaidais dans un dossier contre Marc-André (ndlr: Me Marc-André Gravel, associé fondateur du cabinet), et j'ai admiré son éloquence et son approche du droit. Nous sommes allés manger et avons développé des affinités. On avait la même vision du droit et de la pratique. Beaucoup de clients de Marc-André sont dans la région métropolitaine, alors il souhaitait avoir une présence accrue ici.
Quant à moi, l'idée de partir un cabinet boutique m'intéressait beaucoup. Comme je travaille souvent avec des PME, j'ai toujours le souci de développer une relation d'affaires avec mes clients. On peut donc dire que les astres étaient enlignés pour que ça se produise! Il y a aussi une considération familiale : je suis ici à côté de la maison. Ça entre en ligne de compte quand je peux sauver jusqu'à deux heures de voyage par jour.
Quel est votre plan pour développer le bureau dans la région de Montréal?
Vous savez, ici je pars de rien. Le premier matin, quand je suis arrivé, j'ai réalisé que je n'avais pas de brocheuse...Bureau en Gros est devenu mon meilleur ami! Par contre, GBV dispose déjà d'une masse de clients, de comptes bancaires, de ressources humaines, de services technologiques. La structure existe donc déjà, il s'agit de l'importer ici : c'est là l'idée du projet.
GBV, c'est un projet donc, et il y a, je pense, beaucoup d'engouement pour un projet de ce style-là. Pour le développer, l'idée est de miser sur les jeunes. Il y a beaucoup de jeunes dans le bureau de Québec et c'est une équipe formidable. Je veux donc la même chose pour ici.
Puis, j'ai mon assistante de chez Blakes qui m'a suivi ici, et une jeune avocate de talent m'a également contacté pour se joindre à moi. Ce sont donc de très bonnes nouvelles pour démarrer une belle boutique de litige.
Vous allez donc travailler principalement en litige?
Oui, pour les clients de GBV et pour mes clients de Blakes qui m'ont suivi. Le mot s'est passé très vite, d'ailleurs, c'était inespéré. Même dans mon scénario le plus optimiste, et je suis optimiste par nature, je n'aurais jamais pensé que ça se passerait aussi rapidement. D'ailleurs, je suis parti le soir à 18h30 de chez Blakes et le lendemain matin à 8h15, j'étais chez un client et, un peu après, en interrogatoire à Drummondville!
C'est certain que les clients veulent éviter le plus possible les tribunaux, à cause des coûts et des délais. Mais vous savez, le litige, c'est comme aller chez le docteur : on n'a pas envie mais si on n'a pas le choix, on veut un bon docteur!
Quels sont vos objectifs à court et à long terme?
Pour l'instant, c'est de voir le cabinet croître. Est-ce qu'on va être quatre avocats dans le bureau de Laval d'ici la fin de l'année? Est-ce qu'on va être dix dans cinq ans? Personnellement, je pense que oui, mais l'avenir nous le dira!
Un ami
il y a 8 ansMême pas besoin de te dire bonne chance mon ami, je n'ai aucune inquiétude pour toi. Bravo pour ton courage.
Anonyme
il y a 8 ansFrank Underwood serait fier de Me Landry!